L’enfermement des étrangers en France : une clinique du non-lieu ? : Perspectives comparatives entre psychanalyse et anthropologie

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2021

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Amira Yahiaoui et al., « L’enfermement des étrangers en France : une clinique du non-lieu ? : Perspectives comparatives entre psychanalyse et anthropologie », Recherches en psychanalyse, ID : 10670/1.j3mhij


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Cet article propose de penser l’enfermement des personnes étrangères sur le territoire français au sein de plusieurs dispositifs dédiés à cet effet. Dans une perspective interdisciplinaire mêlant psychanalyse et anthropologie, il s’agit de décrire ces dispositifs pour en étudier les retentissements sur le psychisme et sur le corps des personnes exilées concernées par ces types de confinements singuliers. À partir d’une approche ethnographique, nous nous concentrons sur deux lieux de l’enfermement : les centres de rétention administrative (CRA) et les programmes d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (Prahda). En envisageant l’interaction entre le psychisme et les politiques migratoires, nous faisons l’hypothèse que les symptômes du sujet sont aussi les symptômes d’une expérience collective, à la fois spatiale et temporelle. Il s’agit de démontrer en quoi ces lieux fragmentent et parcellarisent le psychisme des subjectivités en exil. Ces lieux d’enfermement font du vécu des personnes étrangères qui y transitent une « expérience-limite » (Zaltzman, 1999).

This article considers the detention and confinement of foreigners on French territory within several State facilities dedicated to this purpose. The authors’ interdisciplinary approach combines concepts from Psychoanalysis and Anthropology to describe the processes and practices within several facilities in order to study their repercussions on the bodies and psyches of those affected by these unique types of confinement. Our ethnographic focus is on two specific settings: the Centres de retention administrative (administrative detention centres, or CRA) and the Reception and accommodation programs for asylum seekers (PRAHDA). By considering the interactions between the psyche and the migration policy, we hypothesise that the subject’s symptoms are symptoms of a collective experience, both spatial and temporal. We aim to demonstrate how these places fragment and fracture the psyches of migrants’ subjectivities. The spaces of confinement and detention turn the lived experiences of those transiting through them into a “limit-experience” (Zaltzman, 1999).

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