L’immigration subsaharienne en Tunisie : de la reconnaissance d’un fait social à la création d’un enjeu gestionnaire

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L’immigration subsaharienne en Tunisie s’impose depuis 2011 comme nouveau fait social. Si les formes socio-spatiales de cette immigration sont multiples et concernent aussi bien des travailleurs que des étudiants, elle n’en reste pas moins cantonnée à une irrégularité juridique structurelle et à une mise sous silence de la part de l’État. Toutefois, ces populations font l’objet d’une politique de gestion sociale, construite et financée principalement par les organisations internationales et l’Union européenne et mise en œuvre par un ensemble de partenaires humanitaires et associatifs actifs au niveau local. Cet article entend revenir sur les mécanismes ayant construit cette politique de gestion humanitaire et interroge les modalités de sa mise en œuvre. Il contribue ainsi à remettre en débat la « frontière » entretenue entre humanitaire et sécuritaire et propose, à partir du cas tunisien, une réflexion sur l’implication des acteurs humanitaires dans le processus d’externalisation des frontières en Afrique méditerranéenne.

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