Efficacité et limites d'une taxe sur les engrais azotés : éléments d'analyse à partir de seize pays européens

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2004

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François Bel et al., « Efficacité et limites d'une taxe sur les engrais azotés : éléments d'analyse à partir de seize pays européens », Économie & prévision, ID : 10670/1.j4hnqd


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En Europe, lesformes actuelles de contrôle de lapollution azotéediffuse reposent encore sur laréglementation, malgré un bilan mitigé de ce mode de régulation. L’application d’autres instruments réputés plus efficaces, telle la taxation des engrais azotés, est controversée parmi les économistes qui divergent sur l’élasticité-prix de leur demande et donc sur la diminution attendue des quantités d’engrais. Une telle taxe a déjà été appliquée dans quatre pays européens et il semble utile d’en faire un bilan comparatif avec les autres pays. Dans cet objectif, après avoir présenté les expériences de taxation existantes, l’article présente tout d’abord une analyse par la statistique descriptive, puis une approche économétrique des facteurs explicatifs de la consommation d’engrais azotés. Les résultats obtenus mettent en évidence : l’absence d’effet structurel de la taxation ; la très faible influence du prix de l’engrais azoté sur l’évolution de sa consommation, relativement à celui des pesticides ou des produits agricoles; le rôle significatif de l’accroissement des rendements et de l’extension des cultures par rapport aux prairies, éléments d’un processus plus général d’intensification de l’agriculture, cohérent avec la politique des prix agricoles de la période analysée.

Effectiveness and Limitations of a Tax on Nitrogen Fertilisers: Some Analytical Factors Derived from Sixteen European Countries In Europe, despite the mixed results obtained, it is administrative regulations that are predominantly used to control nonpoint source nitrogen pollution. The application of other instruments, such as a tax on nitrogen fertilisers, is considered to be more effective but is controversial among economists, who disagree on the price-elasticity of demand for fertilisers and hence on the decline in volume to be expected. Such a tax has already been implemented in four European countries and it seems useful to analyse its effects by comparison with the other countries. With this in mind, after a presentation of the existing taxation experiences, the paper first provides a descriptive statistical analysis, before applying an econometric approach to determine the main factors able to explain the consumption of nitrogen fertilisers. The results show: i) the absence of any structural effect of taxation, ii) the very weak influence of the price of nitrogen fertilisers on the evolution of their consumption, relative to the influence of the prices of pesticides and of agricultural products, iii) the significant role played by the growth of yields over time, and iv) the influence of the share of ploughed area versus grassland, these two latter elements forming part of the general process of intensification in farming. This process is itself consistent with agricultural pricing policy over the period.

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