Les sciences naturelles à Rouen au XIXe siècle : Muséographie, vulgarisation et réseaux scientifiques

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2017

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Bénédicte Percheron, « Les sciences naturelles à Rouen au XIXe siècle : Muséographie, vulgarisation et réseaux scientifiques », Histoire des sciences et des techniques, ID : 10670/1.j5engy


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Les collections de sciences naturelles de l’agglomération rouennaise trouvent leurs origines dans des pratiques scientifiques du XVIIIe siècle : constitutions de cabinets de curiosités et créations de jardins botaniques destinés à l’étude de la nature. Avec la Révolution française, l’histoire naturelle sort des cabinets des aristocrates et des ecclésiastiques pour être accessible à tous. À Rouen, le Muséum d’histoire naturelle témoigne de ce processus de démocratisation tant par sa fonction de laboratoire que par son action de vulgarisation scientifique. Par leurs qualités esthétiques et la richesse de leurs collections, les muséums locaux et les jardins publics attirent les foules et suscitent des vocations. Les politiques d’instruction publique œuvrent enfin à la structuration et à l’orientation des savoirs scientifiques. Cet ouvrage interroge et confronte ainsi les relations paradoxales entretenues entre la recherche et la vulgarisation scientifique dans l’agglomération rouennaise au XIXe siècle. In extenso, il offre un panorama des sciences naturelles dans cette ville où les débats scientifiques nationaux, voire internationaux, sont discutés, comme la génération spontanée ou encore l’évolution. L’ouvrage s’intéresse tout d’abord aux origines de la discipline à Rouen, avant 1789, à travers l’étude des premières collections privées, puis publiques spécialisées. Il s’attache par la suite aux structures scientifiques provenant de l’institutionnalisation des sciences naturelles au XIXe siècle : le Muséum d’histoire naturelle de Rouen et les jardins publics locaux. Enfin, il observe les modes et dispositifs de diffusion de cette science, en commençant par son enseignement et le rôle des sociétés savantes locales. Il se focalise de même sur la diffusion des théories scientifiques, les créations muséographiques de la Troisième République et les différents modes d’exhibition du vivant : spectacles anthropologiques, ménageries ou encore parcs zoologiques. Cette perspective locale permet alors de saisir les enjeux scientifiques, politiques et sociologiques majeurs d’une discipline en pleine structuration. Elle souligne aussi bien les ruptures épistémologiques que les choix formels de la diffusion d’une science singulièrement esthétisée.

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