2018
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Giuseppe Cataldi, « Migrations in the Mediterranean between protection of Human Rights and border control. An Italian perspective », Revue québécoise de droit international, ID : 10670/1.j6c1zs
La migration à travers la Méditerranée ne devrait plus aujourd’hui être considérée comme une urgence. La première urgence est toujours celle de sauver des vies sur la mer, et l’opération italienne «Mare Nostrum » en fut un bon exemple, qui ne fut pas suivi de choix cohérents de l’Union européenne. En ce moment, les priorités de l’Union européenne en matière de politiques publiques et d’actions apparaissent être liées à la surveillance des frontières et à la lutte contre la traite et le trafic de migrants. Le «système Dublin » de l’Union européenne fait maintenant face à une crise énorme et les nouveaux modèles, en particulier l’Énoncé adopté conjointement avec la Turquie, ne sont pas convaincants d’un point de vue juridique, principalement puisque les réfugiés méritent une attention spéciale, basée sur le principe du non-refoulement. Il est temps de mettre de côté la logique de l’urgence et de formuler une politique durable pour la gestion des migrations, mettant en oeuvre le Traité de Lisbonne et les principes CFR basés sur la solidarité et le respect des droits humains, ainsi que sur une réelle coopération entre les États.