4 décembre 2019
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Rezvan Zandieh, « Esthétique du corps blessé dans les pratiques performatives d’aujourd’hui, des années 60 a nos jours », Theses.fr, ID : 10670/1.j6cluo
Dans cette thèse, nous explorons les différents rapports du corps, du pouvoir, de l’identité(sexuelle, raciale, etc) et du politique à travers le corps blessé de l’artiste sur scène. Il s’agit d'un parcours qui retrace les différentes manifestations du corps blessé depuis les années 60, au cours desquelles l’artiste commence à user de son propre corps et de son propre sang comme matériau artistique, jusqu’à aujourd’hui. Se fondant sur deux axes, historique et théorique,l’analyse que nous faisons de performances emblématiques issues du mouvement artistique du Body art permet d’examiner les particularités et les singularités des enjeux du corps blessé de l’artiste comme catégorie de l’art. En conceptualisant le « corps blessé » de l’artiste, en étudiant les différents usages du sang et de la blessure dans des performances choisies pour leur originalité et leur force, la recherche montre les enjeux politiques et les questionnements philosophiques liés à ces pratiques. À partir de 200 performances que nous explorons, nous établissons des catégories (corps blessé et corps ensanglanté) afin de saisir les différences esthétiques à l’oeuvre et le sens de la violence et de la douleur exprimés dans ce contexte. De manière emblématique, le corps blessé de l’artiste met en lumière la querelle du normal et de l’anormal, des sujets assujettis et des sujets résistants, de la soumission et de la rébellion. Ce corps, à travers l’esthétique de la violence et de la douleur pose les questions fondamentales liées à l’aliénation et à la forme spéciale des rapports entre le corps et le pouvoir dans les sociétés sous le règne du « biopouvoir ». Il montre le malaise de notre société.