Failing Private Till: John Edgar Wideman’s Writing to Save a Life: The Louis Till File

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2020

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Flora Valadié, « Failing Private Till: John Edgar Wideman’s Writing to Save a Life: The Louis Till File », Revue française d’études américaines, ID : 10670/1.jcye8z


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Écrire pour sauver une vie : le dossier Louis Till constitue pour John Edgar Wideman l’ultime tentative de regarder une photo qui le hante depuis des décennies : celle du cadavre d’Emmett Till, jeune garçon noir de Chicago qui fut lynché dans le Mississippi en 1955 pour avoir osé aborder une femme blanche. Wideman plonge dans l’archive du père d’Emmett, Louis, qui fut soldat en Italie pendant la deuxième guerre mondiale et fut condamné à mort par une justice militaire expéditive l’accusant de viol et de meurtre. Les tortionnaires d’Emmett furent acquittés, justifiés par les minutes du procès du père, versées au dossier du fils pour accabler ce dernier. Wideman rouvre le cas Louis Till et se penche sur ses probables mensonges, dans une enquête historique, fictive, et autobiographique. Pourtant l’écrivain reconduit, tout au long de ce mémoire, le constat de l’échec de ses mots à saisir cette vie fantôme et ces spectres raciaux de l’Amérique, de sorte que l’échec de la représentation met finalement en déroute toute ambition d’enquête historique ou de restitution, révélant la faille éthique et méthodologique de l’enquête officielle sur le cas Louis Till. L’échec y est politique en cela qu’il décèle la nature téléologique, et par conséquent fictive et idéologique, de l’enquête. Pourtant, cet échec du récit à produire un contre-récit est la trame même de cette vie et de cette Histoire que le texte figure, poétiquement.

Writing to Save a Life: The Louis Till File is John Edgar Wideman’s latest attempt at looking at a photograph that has been haunting him for decades: that of the dead face of Emmett Till, a black 14-year-old from Chicago who was lynched in 1955 for allegedly whistling at a white woman. Wideman delves into the records of Emmett’s father, Louis, who was sent to Italy as a soldier during the Second World War and was court-martialed and executed for alleged rape and murder. Emmett’s torturers were acquitted and further absolved by the minutes of Louis’ trial: for the all-white jury, the father’s crime was to blame for the son’s faults. Wideman reopens the Louis Till file and pores over its probable lies in a memoir that fuses fiction, investigation, speculation and fact. Yet the writer repeatedly acknowledges his words’ failed attempt to grasp the fantom life that haunts America’s racial memory, so that in the end failure to represent disrupts the mere concept of historical investigation, exposing the ethical and methodological faultines of the official record. But the failure to produce a counternarrative intended to fill the gaps of the farcical trial is the poetic figuring of a life and History Wideman ceaselessly rewrites.

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