Regulating the religious slaughter of farm animals in France at animal welfare time Réglementer l’abattage religieux des animaux d’élevage en France à l’heure du bien-être animal En Fr

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23 septembre 2021

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INRAE




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Félix Jourdan, « Réglementer l’abattage religieux des animaux d’élevage en France à l’heure du bien-être animal », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.jeof1e


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Résumé Fr

La question du bien-être animal fait aujourd’hui figure de préoccupation sociétale et politique majeure en France et plus largement en Europe. A l’abattoir, elle renvoie pour partie aux méthodes mobilisées pour réduire la souffrance des animaux lors de leur mise à mort. Si l’utilisation de techniques d’étourdissement avant la saignée des animaux est une obligation légale depuis 1964, les cultes bénéficient jusqu’à ce jour de la possibilité de s’y soustraire lorsqu’elles achoppent avec les prescriptions religieuses. Avec la montée en importance et en visibilité de la « question animale », cette dérogation est de plus en plus fortement contestée. A la fin des années 2000, les législations de protection animale au niveau européen et français évoluent. L’arrêté du 28 décembre 2011 et le règlement CE n°1099/2009 entrent en vigueur et influent tous deux sur la manière de réaliser l’abattage religieux des animaux. Si certains pays choisissent de proscrire toute mise à mort religieuse lorsqu’elle est faite sans étourdissement – comme c’est le cas depuis septembre 2019 en Wallonie et en Flandre – d’autres pays conservent le droit à la dérogation. C’est le cas en France où, depuis cette évolution législative, les professionnels se plaignent d’un accroissement des contraintes productives lorsqu’ils abattent sans étourdissement. La manière de réaliser l’abattage religieux va alors varier en fonction des négociations locales entre les différentes parties prenantes (clients, sacrificateurs, direction, services vétérinaires…) et de la capacité du professionnel à prouver que son arbitrage répond à la fois aux prescriptions religieuses et aux exigences de protection animale, tout en tant compte de ses impératifs productifs et économiques.Il s’agira dans cette communication de présenter quelques effets de ces législations sur le déroulement de l’abattage religieux en s’appuyant sur plusieurs situations observées en abattoir et sur une soixantaine d’entretiens réalisés avec les acteurs de la filière viande.

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