La nécessaire reconnaissance de la femme violée

Fiche du document

Date

5 septembre 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Sujets proches En Es Fr

Women's work Mujer Femme

Citer ce document

Laura Gandillet, « La nécessaire reconnaissance de la femme violée », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.jgr6sz


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Le viol concerne à minima une femme toutes les huit minutes en France. Pourtant il ne fait l’objet, au même titre que les infractions sexuelles de manière plus générale, que d’un nombre de plaintes très limité. Et pour cause, le parcours de la femme violée en quête d’une réelle reconnaissance est semé d’embuches, de la parole au dépôt de plainte, de la plainte à la décision judiciaire. Les difficultés subies par les femmes ont été dénoncées à de multiples reprises, à l’occasion notamment du procès d’Aix de 1978 au cours duquel intervenait Gisèle Halimi pour obtenir une condamnation judiciaire et sociale du viol. Mais aujourd’hui encore, malgré les débats, les dénonciations, les victoires féministes pour être reconnues, la femme qui souhaiterait se tourner vers l’institution judiciaire pour obtenir la condamnation de l’auteur du viol, mais également la reconnaissance de ses souffrances, de son statut et de son identité semble devoir affronter un parcours du combattant pour oser pouvoir espérer une prise en considération. Seulement, elle ne doit pas seulement affronter l’institution et sa procédure, elle doit également faire face aux clichés et jugements de la société dans son ensemble. Car sa reconnaissance se veut aussi sociale. Ce travail tente de démontrer les défaillances dans la prise en charge de la femme victime de viol, qu’il s’agisse de difficultés judiciaires ou de difficultés sociales. En établissant une chronologie des évènements auxquels la femme violée est confrontée, ce mémoire identifie les obstacles à la reconnaissance de cette dernière en proposant des solutions qui pourraient permettre une meilleure prise en considération de la femme victime de viol. En ciblant les besoins de la femme violée, il identifie les causes de l’échec judiciaire et social. Ce travail aborde les difficultés liées à la parole, au dépôt de plainte, à la procédure et son caractère éprouvant, à la correctionnalisation et aux classements sans suite et non-lieux en passant par la banalisation du viol, la responsabilisation de la victime et la remise en cause de sa parole. Finalement, il tente d’ouvrir la voie vers des pistes à explorer pour permettre à la femme violée une réelle reconnaissance en laissant de côté le procès pénal qui ne semble pas adapté à cet objectif pour se concentrer sur les apports que pourraient amener la justice restaurative.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en