Commémorer la victoire de l’Autre : les monuments aux morts en Alsace après 1918

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2013

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Benoît Jordan, « Commémorer la victoire de l’Autre : les monuments aux morts en Alsace après 1918 », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.jh00mn


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Résumé Fr

L’Alsace a changé de souveraineté en 1871, 1918, 1940 et 1945, chaque fois à l’issue d’un conflit entre la France et l’Allemagne et en se trouvant, politiquement parlant, lors de chaque mutation dans le camp des vaincus. Alors que la mode des monuments commémoratifs s’impose dès 1871 sur les champs de bataille et sur les tombes de combattants se pose la question de l’iconographie présentée sur les stèles et plaques dédiées aux combattants. Il ne pouvait être question de montrer des symboles du vainqueur, encore moins des combattants revêtus de l’uniforme ennemi. Les choix oscillent entre la manifestation d’un patriotisme français (Rosheim), l’expression d’un déchirement (Strasbourg), la manifestation de la religion (un saint militaire) ou de la douleur (une Vierge de pitié, une épouse éplorée). En 1940, l’occupant fait enlever tous ces monuments, remis en place après 1945. Après 1980, la typologie des monuments est renouvelée par le souvenir des malgré-nous tombés sous l’uniforme allemand ou prisonniers dans les camps soviétiques. En définitive, la question des monuments aux morts renvoie à la question de l’identité alsacienne, problématique exacerbée dans l’entre-deux-guerres et après 1945 : l’Alsace française, province frontière, se complaisant dans une évocation doloriste de son histoire récente.

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