2005
Cairn
Sophie Caratini, « Le « projet Alizés-Électrique » ou les paradoxes du rapport de développement », Autrepart, ID : 10670/1.jk8yh5
De 1994 à 1997, une ONG française, le GRET (Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques) réalise un « projet » d’électrification rurale en Mauritanie dont les schémas « de gestion » peuvent être rétrospectivement associés à la mouvance idéologique de la « bonne gouvernance ». Les premiers résultats d’une série d’enquêtes anthropologiques menées depuis 2002 en Mauritanie à la demande de l’AFD (Agence Française pour le Développement) puis de l’ADER (Agence du Développement de l’Électrification Rurale) sur le terrain villageois et institutionnel montrent que nombre de pratiques des professionnels du « développement » recèlent le désir de concrétiser un modèle d’organisation sociale porteur d’un fantasme d’ingérence politique. L’analyse des résistances provoquées par le « projet Alizés-Électrique » permet d’ouvrir quelques pistes de recherche sur l’ensemble du champ social défini par « l’Aide » et de s’interroger sur les logiques structurelles qui sous-tendent ce qu’il est proposé de nommer : « le rapport de développement ».