Le « projet Alizés-Électrique » ou les paradoxes du rapport de développement

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De 1994 à 1997, une ONG française, le GRET (Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques) réalise un « projet » d’électrification rurale en Mauritanie dont les schémas « de gestion » peuvent être rétrospectivement associés à la mouvance idéologique de la « bonne gouvernance ». Les premiers résultats d’une série d’enquêtes anthropologiques menées depuis 2002 en Mauritanie à la demande de l’AFD (Agence Française pour le Développement) puis de l’ADER (Agence du Développement de l’Électrification Rurale) sur le terrain villageois et institutionnel montrent que nombre de pratiques des professionnels du « développement » recèlent le désir de concrétiser un modèle d’organisation sociale porteur d’un fantasme d’ingérence politique. L’analyse des résistances provoquées par le « projet Alizés-Électrique » permet d’ouvrir quelques pistes de recherche sur l’ensemble du champ social défini par « l’Aide » et de s’interroger sur les logiques structurelles qui sous-tendent ce qu’il est proposé de nommer : « le rapport de développement ».

The “Alizés-Electric project” or the paradoxes of the benefits of developmentFrom 1994 to 1997, a French NGO, GRET (Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques) implemented a rural electrification “project” in Mauritania whose “management” plans can with hindsight be associated with the ideological tendency for “good governance”. The first results of a series of anthropological surveys conducted since 2002 in Mauritania at the request of the AFD (French Development Agency, Agence Française pour le Développement) then of ADER (Agency for the Development of Rural Electrification, Agence du Développement de l’Électrification Rurale), both in the villages concerned and at institutional level, show that beneath many practices of the development professionals involved lies a desire to concretise a model of social organization that carries with it a fantasy of political intervention. Analysis of the kinds of resistance aroused by the “Alizés-Electric Project” opens up lines of research on the whole of the social field defined by “Development Aid”. It prompts questions on the structural concepts which underlie what is suggested to be termed “the benefits of development”.

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