2013
Cairn
Jean-Michel Heitz, « Pour un humanisme critique », Humanisme et Entreprise, ID : 10670/1.jsicha
Entre l’annonce de la mort de l’homme par Michel Foucault et la Lettre sur l’humanisme de Martin Heidegger où il est question de redonner un sens au mot humanisme, il s’avère qu’il ne va pas de soi de cerner ce concept. Avant de chercher à savoir s’il peut, et sous quelle forme, trouver une signification pour notre présent, il importe de voir quelles étaient les caractéristiques de l’humanisme depuis l’Antiquité jusqu’aux Lumières et au-delà, et les raisons pour lesquelles il a perdu son sens. Avec l’avènement des sciences humaines qui a généré la pensée structuraliste en appliquant le modèle linguistique à ces dites sciences, la définition du sujet que la philosophie mettait en avant depuis l’ère cartésienne n’avait plus cours et l’obligation se faisait jour de reposer la question : qu’est-ce que l’homme ? Mais la rupture avec l’ancienne définition de l’homme permet-elle de justifier la déshumanisation qui lui est infligée par quelque type de pouvoir que ce soit. La dignité humaine souvent bafouée dans les organisations, comme j’ai pu en être le témoin, se doit d’être retrouvée au sein d’un humanisme renouvelé : un humanisme critique.La partie descriptive de cette réflexion sera inspirée par ma pratique de professionnel des ressources humaines au cours des dix années passées au sein de grandes entreprises industrielles souvent leader dans leur secteur d’activité.