Végétarisme, véganisme

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2 mars 2021

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Nicolas Maestripieri et al., « Végétarisme, véganisme », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences, ID : 10670/1.jxgedl


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Les mouvements végans et la mouvance du végétarisme sont de nos jours en pleine expansion, plus spécifiquement dans les sociétés occidentales et leurs métropoles, même si la proportion des personnes se déclarant végétariennes reste modeste et encore élitiste. Une étude récente de l'Université de Dalhousie au Canada (Charlebois, 2018), montre qu'environ 10% de la population serait végétarienne, avec des nuances régionales (moins de 5% en France à titre de comparaison). Or, sur les quelque 6,4 millions de Canadien.nes qui limitent délibérément la quantité de protéines animales qu'ils consomment, 63% ont 38 ans ou moins, jeunesse d'une telle dynamique confirmée par les travaux de Geneviève Cazes-Valette pour la France (2015). Bien qu'encore minoritaires, ces pratiques alimentaires en rupture avec le carnisme sont donc amenées à se développer, d'autant que les institutions de certains pays occidentaux encouragent désormais la consommation des protéines végétales sur les protéines animales, à l'exemple du dernier « guide alimentaire canadien » (Charlebois, 2019). Les personnes adhérant à ces mouvements le font en France pour une diversité d'arguments : le budget et la santé d'abord puis la protection de l'environnement, la maîtrise de son poids, la pitié pour les animaux d'élevage et enfin les scandales impliquant la relation alimentation carnée animal du type « horsegate » (Cazes-Valette, 2015). Afin de limiter leur impact sur la planète et de respecter la sensibilité des animaux (sentience, concept développé par Peter Singer traduisant la faculté de penser et d'avoir une vie mentale subjective), les végétariens rejettent de leur alimentation tout élément carné, tel que la viande, le poisson et les crustacés, tandis que les personnes végétaliennes retirent tout produit d'origine animale comme les produits laitiers, les oeufs et le miel. Le véganisme adopte le régime végétalien et en cohérence avec sa dénonciation de toute forme d'exploitation animale bannit tous les produits qui en sont issus (cuirs, fourrures, ornements, cosmétiques, tests sur cobayes, spectacles mettant en scène des animaux, etc.).

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