22 octobre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marie Thérèse Jacquet, « L’incohérence : du superflu à l’incontournable », Quodlibet, ID : 10670/1.k0dmtv
Parce qu’elle relève autant de la fragilité de « notre être au monde » que de l’incomplétude de notre lecture de ce monde, l’incohérence est sans doute un des mécanismes les plus productifs de narrations, et, de manière toute particulière, celle que les écrivains installent au cœur de leurs personnages, générant des parcours à la fois esthétiques et éthiques. Mais il semblerait que la littérature la plus récente, de Patrick Modiano à Emmanuel Carrère, de Joël Egloff à Christian Oster, sans oublier Michel Houellebecq, Boualem Sansal et aussi Olivier Demangel, ait modifié le sens de ce qui paraissait n’être qu’une technique possible pour en faire l’instrument d’une interrogation qui met en jeu ce qu’on croyait une cohérence d’ordre plus strictement ontologique.