« Dis-lui qu'elle enlève la peur » : Quelques réflexions cliniques à propos d'un travail auprès d'enfants arméniens de 6 à 13 ans, deux ans après le tremblement de terre de 1988

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2010

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Françoise Neau, « « Dis-lui qu'elle enlève la peur » : Quelques réflexions cliniques à propos d'un travail auprès d'enfants arméniens de 6 à 13 ans, deux ans après le tremblement de terre de 1988 », La psychiatrie de l'enfant, ID : 10670/1.k0ulv1


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Résumé Fr En Es

L’auteur témoigne d’un travail effectué auprès d’enfants arméniens dans l’hiver 1990-1991, dans le cadre d’une mission d’aide psychologique, deux ans après le violent tremblement de terre qui ravagea le nord de l’Arménie en décembre 1988. Menés dans un cadre et un contexte bien spécifiques, ces entretiens thérapeutiques l’amènent à s’interroger après-coup sur les possibilités de mobilisation psychique de ces enfants deux ans après la catastrophe, qui les a tous endeuillés lourdement et parfois mutilés. Pour certains, les éprouvés de peur, l’activité onirique ou fantasmatique témoignent qu’ils s’engagent dans le traitement de la douleur de la perte, facilité par l’adresse transférentielle ; pour d’autres, l’accès à cette douleur psychique paraît encore entravé par la commotion psychique qui inhibe ou excède les capacités de traitement. L’article examine pour conclure le rôle de l’empathie, peu apte à transformer la douleur, à la différence du transfert.

« Tell her to take out the fear »The author discusses work carried out with Armenian children during the winter of 1990-1991 in the framework of a mission of psychological aid, two years after the violent earthquake which ravaged the north of Armenia in December 1988. In that they were carried out in a very specific context and framework, these therapeutic interviews cause the author to reflect, after the fact, about the possibilities these children had for psychic mobilisation two years after the catastrophe which caused massive grief and sometimes physical mutilation. For some, the feelings of fear, the dream activity or fantasy work showed that they were engaged in the treatment of pain and loss, facilitated by transference. For others, access to this psychic pain seemed to have been hampered by the psychic commotion which inhibited or exceeded treatment capacities. In conclusion, the article examines the role of empathy, which appears little apt at transforming pain, as opposed to the effectiveness of transference.

ResumenEl autor aporta el testimonio de un trabajo efectuado con unos niños armenios durante el invierno de 1990-91 durante una misión de ayuda psicológica, dos años después del violento terremoto que arrasó el norte de Armenio en diciembre de 1988. Estas entrevistas terapéuticas, efectuadas en un encuadre y un contexto específicos, le han llevado a interrogarse a posteriori sobre las posibilidades de movilizar psíquicamente a esos niños dos años más tarde de una catástrofe en la que todos han sufrido terribles pérdidas. Algunos de ellos experimentan sensaciones de miedo y desarrollan una actividad onírica o fantasmática, que demuestra su aceptación de un tratamiento del dolor de la pérdida facilitado por la transferencia; en cambio hay otros que no pueden aún acceder al dolor psíquico, petrificado por la conmoción psíquica que inhibe o sobrepasa la capacidad de un tratamiento. En conclusión el artículo deduce que la empatía no parece apropiada para modificar el sufrimiento, a dierencia de la transferencia.

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