Femmes en temps de guerre. Pétrifications et réserve figurative de l’hystérie. : Pour l’école psychanalytique de Damas

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2015

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Houria Abdelouahed, « Femmes en temps de guerre. Pétrifications et réserve figurative de l’hystérie. : Pour l’école psychanalytique de Damas », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.k321iu


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Se saisissant du cas d’une femme irakienne victime de viol, l’auteure explique les raisons de son désaccord avec une application de l’histoire d’Amphitryon (où le jeu du désir et du plaisir va de pair avec le leurre) sur la violence qu’impose le violeur à la psyché et au corps de sa victime. Le terme arabe qui désigne le viol (ightisâb) signifie littéralement la néantisation de la psyché. Ce dernier, sorte de matricide déplacé, engendre une éradication subjective, des expériences agonistiques, souffrances narcissiques, psychoses post-traumatiques…À la lumière de cette clinique, l’auteure révise la notion de traumatisme telle qu’elle figure dans les théorisations de René Roussillon, et rappelle que la plupart des travaux psychanalytiques envisagent le crime du point de vue du criminel : fascination pour le criminel, l’échec du narcissisme, le lien avec le perceptif, la sensori-motricité, la cruauté de mort…Face à un vécu de sidération, l’analyste fait appel, dans l’après-coup, à la réserve des ressources imaginatives et figuratives de l’hystérie pour pouvoir associer et psychiser. Les ressources de l’hystérie sont nécessaires dans cette clinique de l’extrême.

Seizing the case of an Iraqi woman victim of rape, the author explains the reasons for his disagreement with the application of the story of Amphitryon (where desire and pleasure go hand in hand with the lure) about the violence imposed by the rapist to the psyche and the body of his victim. The Arabic term for rape (Ightisâb), literally means the annihilation of the psyche. This kind of shifted matricide generates a subjective eradication, agonistic experiences, narcissistic pain, post-traumatic psychoses…In light of this clinic, the author reviews the concept of trauma as it appears in the theories of René Roussillon, and recalls that most psychoanalytic work consider the crime from the perspective of the criminal : fascination for the criminal, failure of narcissism, the link with the perceptual, sensory-motor, the cruelty of death…Face of a stunning experience, the analyst uses the reserve of imaginative and figurative resources of hysteria in order to associate. The resources of hysteria are needed in this perilous clinic.

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