Du modèle professionnel national de formation à ses déclinaisons locales

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31 janvier 2020

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Ivan Chupin, « Du modèle professionnel national de formation à ses déclinaisons locales », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.042.0147


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L’article revient sur la mise en place à la Libération d’un modèle de formation au journalisme contrôlé par les professionnels et reposant sur la transmission de savoir-faire techniques (techniques d’écriture et de fabrication d’un journal). Ce modèle est porté par le Centre de formation des journalistes de Paris et son fondateur Philippe Viannay. Il se voit ensuite à partir de la fin des années 1990 capté par une commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes qui l’érige en norme de professionnalité à destination de l’ensemble des écoles de journalisme. L’instauration et la conservation d’un tel modèle renseignent donc sur les conditions par lesquels des savoir-faire techniques peuvent se voir discipliner. Or, si les écoles de journalisme répondent depuis 2001 à des mêmes critères de reconnaissance, l’enquête révèle des différences importantes dans l’organisation de la pédagogie et des curricula en fonction des écoles. Si au Celsa de Neuilly le rapport au marché du travail apparaît comme plus distant et passe par une externalisation vers les entreprises (stages), au sein de l’école de journalisme de Lille les entreprises de médias façonnent de manière directe les contenus enseignés en fin de formation et l’école internalise ce type de contraintes professionnelles. Ces cas constituent les deux faces d’un même processus qui est l’ajustement des écoles au marché du travail et aux besoins du système productif.

The article deals with the creation, following the Liberation of Paris, of a new model of journalism training controlled by professionals and based on the transmission of technical know-how (writing techniques and newspaper manufacturing). This model is promoted by the Paris Centre de formation des journalistes and its founder, Philippe Viannay. From the end of the 1990s, it was picked up by the Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes (National Joint Commission for the Employment of Journalists), which made it the professional norm for all journalism schools. The introduction and preservation of such a model thus provides information on the conditions under which technical expertise can be introduced into a discipline. Since journalism schools have met those same criteria for recognition since 2001, the study reveals the significant differences in the organization of pedagogy and curricula between them. At CELSA, the relationship with the labor market appears more distant and goes through an outsourcing to companies (internships). At the Lille School of Journalism, media companies directly shape the content taught in the final year. The school internalizes this type of professional constraint. These cases are two sides of the same process, the adjustment of schools to the labor market and the needs of the modern productive system.

El artículo trata del establecimiento de un modelo de capacitación en periodismo controlado por profesionales y basado en la transmisión de conocimientos técnicos (técnicas de escritura y fabricación de periódicos) que se instauró en Francia al terminar la Segunda Guerra Mundial. Este modelo fundado por Philippe Viannay ha sido respaldado por el Centro de Capacitación de Periodistas de París. Luego, a finales de la década del 90, una comisión nacional paritaria de periodistas decide adoptarlo y lo erige como la norma de profesionalidad para todas las escuelas de periodismo. La introducción y la preservación de dicho modelo proporciona información sobre las condiciones bajo las cuales se puede estructurar el saber-hacer técnico. Dado que las escuelas de periodismo han cumplido con los mismos criterios de reconocimiento desde 2001, la encuesta revela diferencias significativas en la organización de la pedagogía y las currículas según las escuelas. En la escuela CELSA de Neuilly la relación con el mercado laboral parece ser más distante y se realiza por medio de subcontrataciones a empresas (pasantías) mientras que en la Escuela de Periodismo de Lille, son las empresas de medios las que configuran directamente el contenido que se enseña al final de la carrera. La formación y la escuela internalizan este tipo de restricciones y exigencias profesionales. Estos casos son las dos caras del mismo proceso, que es el ajuste de las escuelas al mercado laboral y a las necesidades del sistema productivo.

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