9 septembre 2019
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Louis Gillet, « L’invisibilité à l’image : le cas de la traduction audiovisuelle », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.kckk1f
Ce mémoire fait suite, dans son raisonnement, à un travail de première année de Master qui s’interrogeait sur la qualité perçue des traductions de films grand public, des années 1970 au milieu des années 2000, en s’appuyant sur l’exemple de la saga Star Wars de George Lucas. La conclusion de ce travail indiquait que les traductions avaient perdu en qualité, mais que la faute n’en revenait pas aux équipes de traduction. Dans ce mémoire, la question posée est celle de la place, en France, des traducteurs de l’audiovisuel (doublage et sous-titrage), des acteurs de doublage, et des techniciens qui les entourent. Plus précisément, il est question ici de comprendre les causes de l’invisibilité de ces passeurs indispensables à la propagation des savoirs et des œuvres culturelles audiovisuelles dans notre société. Afin de tenter de répondre à cela, la première partie de ce mémoire s’intéressera à l’évolution de la discipline, en suivant l’idée que l’invisibilisation des traducteurs peut se retrouver dans l’histoire même du cinéma, que c’est cette histoire qui l’a créée. Une fois cet élément établi, la deuxième partie de ce travail de recherche tentera d’apporter des solutions permettant de sortir les traducteurs cinématographiques de ce marasme. Pour ce faire, les institutions de la traductologie (grâce à l’éclairage des différentes approches et théories de la traduction) et de la loi française et européenne seront analysées, avant de reprendre la théorie du capital symbolique de Pierre Bourdieu pour le compte des équipes de traduction cinématographique. La dernière partie de ce mémoire continuera cette recherche de solutions, mais en s’éloignant des lointaines institutions pour plutôt s’inspirer du réel : les pratiques d’autres champs de traduction audiovisuels (animation japonaise et jeux vidéo) seront prises en compte afin d’offrir des possibilités d’action aux traducteurs cinématographiques d’améliorer leurs conditions de travail.