Les enfants du deuil : Orphelins et pupilles de la nation de la première guerre mondiale (1914-1941)

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2001

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Olivier Faron, « Les enfants du deuil : Orphelins et pupilles de la nation de la première guerre mondiale (1914-1941) », TAP / HIST Contemporaine, ID : 10670/1.kiom61


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On estime à plus d'un million les orphelins français de la Grande Guerre. Ils sont, à ce titre, les meilleurs témoins de l'immense deuil collectif qui a gravement marqué une nation à jamais meurtrie dans sa chair. Dans cet ouvrage, Olivier Faron retrace l'histoire de ces « enfants du deuil ». Il montre en particulier comment, au lendemain de la victoire, l'État va progressivement assumer la prise en charge des enfants des tués au combat. Exaltés, voire sacralisés, par la nation, les orphelins vont occuper une place centrale dans la société à reconstruire de l'après-guerre. C'est pourquoi l'histoire des orphelins est aussi celle des débats qui ont animé le monde politique sur les modalités de leur prise en charge. Disputant cette mission aux associations et oeuvres philan-thropiques, les pouvoirs publics vont peu à peu mettre en place une politique d'assistance originale. Elle sera une étape importante de la construction de l'État social en France, seul pays européen à avoir créé un titre spécifique, encore en vigueur aujourd'hui : celui de « pupille de la nation ». Cependant, le travail de l'historien invite à dépasser les pratiques de la bienfaisance ou de l'aide publique. Les souvenirs des orphelins, des plus célèbres comme Albert Camus ou Jean-Louis Barrault jusqu'aux plus obscurs que l'auteur a pu rencontrer, permettent de montrer, au-delà de la douleur, que la perte du père a durablement structuré l'identité morale et politique de ces générations endeuillées. Olivier Faron révèle ainsi que, à côté des anciens combattants, un mouvement des orphelins de guerre s'est montré résolu à afficher de nouvelles valeurs. Glissant inexorablement du pacifisme des années trente au ralliement au maréchal Pétain, les pupilles permettent d'approcher la complexité de la société française de l'entre-deux-guerres.

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