L’idéologie raciste en appui aux discours antiféministes : les ressorts émotionnels de l’élargissement de l’opposition à la ‘théorie du genre’ à l’école sur Twitter

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2018

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Virginie Julliard, « L’idéologie raciste en appui aux discours antiféministes : les ressorts émotionnels de l’élargissement de l’opposition à la ‘théorie du genre’ à l’école sur Twitter », Cahiers du Genre, ID : 10670/1.kk7ww9


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Cet article étudie les ressorts sexistes et racistes de l’opposition à la prétendue diffusion de la ‘théorie du genre’ à l’école sur Twitter. L’analyse de 11 383 tweets publiés entre le 5 octobre 2014 et le 17 juillet 2017 révèle que cette opposition se manifeste prioritairement au travers de l’élaboration d’une figure repoussoir, celle de Najat Vallaud-Belkacem. Nourrie par les réactions à la prétendue diffusion de la ‘théorie du genre’ autant qu’aux différentes évolutions pédagogiques mises en rapport avec celle-ci et également imputées à la ministre de l’Éducation nationale, l’enseignement supposément obligatoire de l’arabe notamment, la production de la ministre comme objet de haine exprime la peur d’une mise en péril de la civilisation occidentale. Nous en concluons que l’articulation d’une certaine acception de la race et du genre permet une coalition large d’oppositions à la ‘théorie du genre’.

This article examines the sexist and racist motives behind the opposition on Twitter to the alleged dissemination of ‘gender theory’ in State schools. The analysis of 11,383 tweets published between October 5, 2014 and July 17, 2017 shows that the opposition to ‘gender theory’ crystallizes around a public figure constructed as abject: the Ministry of Education Najat Vallaud-Belkacem. Opposition to the alleged diffusion of ‘gender theory’, is fueled by the opposition to others educational developments, also attributed to the Minister of Education, such as the supposedly compulsory teaching of Arabic in State schools. In this process, the construction of the Minister as an object of hatred illustrates a fear of a ‘threat to Western civilization’. The article concludes that social representations of race and gender which characterize the anti-gender movement have thus enabled the formation of a broad coalition of oppositions to ‘gender theory’.

Este artículo examina los motivos sexistas y racistas de la oposición a la supuesta difusión de la ‘teoría del género’ en la escuela sobre Twitter. El análisis de 11,383 tweets publicados entre el 5 de octubre de 2014 y el 17 de julio de 2017 revela que esta oposición se manifiesta prioritariamente a través del desarrollo de una figura repelente, la de Najat Vallaud-Belkacem. Nutrido por las reacciones a la pretendida difusión de la ‘teoría del género’, así como a los diferentes desarrollos pedagógicos relacionados con ella y también atribuidos a la ministra de la Educación Nacional, la enseñanza supuestamente obligatoria del árabe en particular, la producción de la ministra como objeto de odio expresa el temor de una puesta en peligro de la civilización occidental. Concluimos que la articulación de un cierto sentido de la raza y del género permite una amplia coalición de oposiciones a la ‘teoría del género’.

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