Précipités de lenteur

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2020

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Audimat

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Qui n’a jamais joué avec le bouton 33/45 d’une platine vinyle, ou pour les plus jeunes, ne s’est jamais amusé à ralentir ou accélérer la lecture d’un fichier audio ? S’il semble en partie infantile chez les auditeurs, ce type de geste se montre tout aussi fréquent chez les artistes. Car la vitesse et son altération par la technologie forment un enjeu constant de l’histoire de la musique de ces six ou sept dernières décennies. De John Cage à Sgt. Pepper en passant par « French Kiss » de Lil Louis, les figures du ralentissement et de la décélération ont transformé notre façon d’appréhender la musique, pour révéler la maniabilité de sa matière et interroger son autorité. Dans cet article, Matthieu Saladin, artiste et maître de conférences — qui nous avait déjà parlé de la problématique définition des musiques expérimentales dans le numéro 7 d’ Audimat — va plus loin encore. En abordant la pratique du ralentissement à travers un corpus qui court de La Monte Young à DJ Screw, en passant par Neu ! et Harry Pussy, il fait apparaître comment une variété de « précipités de lenteur » forment autant de techniques de résistance sonore et sensorielle, en réaction à l’accélération qui affecte nos rythmes de vie comme notre destin collectif.

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