2010
Cairn
Jérôme Laurent, « « Peccatum nihil est » : Remarques sur la conception augustinienne du péché comme néant », Cahiers philosophiques, ID : 10670/1.kldyqb
Le péché n’est rien : cette affirmation a pour conséquence que « faire le mal », c’est en un sens ne rien faire. Cette thèse éminemment paradoxale par rapport à notre expérience de la méchanceté et de l’injustice est au cœur de la morale de saint Augustin et s’explique en termes ontologiques : le Bien, c’est l’être, le Mal, c’est le néant. Sans examiner les conditions de possibilités humaines du péché (la liberté, le choix de la volonté), il s’agit de préciser quel mode de connaissance du péché-néant la philosophie de saint Augustin propose.