Qui parle, dans l’interprétation ?

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2020

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Éric Laurent, « Qui parle, dans l’interprétation ? », Essaim, ID : 10670/1.kn05cb


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L’équivoque du titre retenu « L’interprétation du psychanalyste » fait mouche. C’est aussi bien l’interprétation faite par le psychanalyste agent, que l’interprétation du psychanalyste par l’inconscient. Le désir n’est pas l’interprétation métalangagière d’une pulsion confuse préalable. Le désir, c’est son interprétation. Les deux choses sont de même niveau. Une autre proposition doit y être ajoutée : « Les psychanalystes font partie de l’inconscient, puisqu’ils en constituent l’adresse » (J. Lacan, « Position de l’inconscient » [1964], dans  Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 834.) Le psychanalyste ne peut faire mouche que s’il se tient à la hauteur de l’interprétation qu’opère l’inconscient, déjà structuré comme un langage. Encore faut-il ne pas réduire ce langage à la conception que peut en avoir la linguistique. Il faut lui ajouter la topologie de la poétique. La fonction poétique révèle que le langage n’est pas information, mais résonance, et met en valeur la matière qui lie le son et le sens. Elle dévoile ce que Lacan a nommé le motérialisme, qui en son centre enserre un vide. 

The equivocity in the title “The interpretation of the psychoanalyst” hits the mark. Not only is it interpretation made by the psychoanalyst as the agent, but it is also the psychoanalyst’s interpretation by the unconscious. Desire is not a metalinguistic interpretation of a prior confused drive. Desire is its interpretation. The two are on the same level. Another proposition needs to be added: “psychoanalysts are part of the unconscious since they constitute the address”. The psychoanalyst hits the mark only when he finds himself on the level of the interpretation from the unconscious, already structured like a language. And language is not to be reduced to a linguistic conception. It must also include the topology of the poetic. The poetic function shows that language is not information, but resonance, and highlights what links sound with sense. It reveals what Lacan named moterialism, which in its centre encircles a void.

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