22 novembre 2024
Delphine Gleizes et al., « Visages de l'objet imprimé. Les frontispices au XIXe siècle », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.kqdbgc
Quatrième de couverture : Photographies, dessins, gravures, lithographies… Au XIXe siècle, le progrès technique permet aux images d’investir le livre, bouleversant définitivement la relation à la lecture, et brouillant les frontières entre arts nobles et arts populaires. Le livre s’affiche, arbore de plus en plus des couvertures chatoyantes et des illustrations séduisantes. Il attire l’œil des badauds aux vitrines des librairies, enrichit les bibliothèques des collectionneurs raffinés ou se démultiplie en productions industrielles et populaires, moins regardantes sur la qualité des images et de l’impression.Le présent ouvrage se concentre sur l’image inaugurale qui orne le seuil du livre : le frontispice. Héritier d’une longue tradition tout autant architecturale qu’éditoriale, il emprunte au XIXe siècle mille et un visages, depuis la fantaisie créative de la librairie romantique jusqu’aux recherches novatrices fin-de-siècle, depuis le livre de bibliophilie jusqu’au développement de la presse illustrée. Argument commercial dans un contexte de concurrence accrue entre maisons d’édition, il est aussi le reflet de l’évolution des arts et le témoin essentiel d’une histoire du livre dans laquelle se côtoient les grands artistes du XIXe siècle et les artisans oubliés de l’illustration. Suivre les métamorphoses du frontispice, c’est encore interroger les pratiques de lecture ainsi que l’ambition de transmission des savoirs et de la littérature dans un siècle qui transforme en profondeur le rapport à l’objet imprimé.