Transformations sociales de l’agglomération parisienne au cours du XXe siècle : une approche longitudinale et générationnelle des inégalités d’accès à la ville

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2020

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Guillaume Le Roux et al., « Transformations sociales de l’agglomération parisienne au cours du XXe siècle : une approche longitudinale et générationnelle des inégalités d’accès à la ville », Population, ID : 10670/1.kqqued


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La région Île-de-France a connu de profondes transformations au cours de la seconde moitié du xxe siècle : dépeuplement de Paris et réhabilitation de certains quartiers, densification des banlieues et périurbanisation. Ces changements sont à l’origine de redistributions importantes des populations au sein de l’agglomération parisienne, avec le départ d’une partie des classes populaires et moyennes de Paris intra-muros vers la banlieue, l’arrivée de nouvelles classes populaires migrantes, et l’amorce du processus de gentrification de la capitale. Bien que majoritairement produits selon une approche transversale, les travaux sur les ségrégations urbaines suggèrent depuis plusieurs décennies que l’évolution des mobilités géographiques des individus et des ménages est liée à celle des divisions sociales de l’espace. Cet article propose de compléter ces recherches à partir d’un corpus original d’enquêtes de l’Ined en région parisienne, qui permet d’étudier la mobilité de générations ayant participé aux transformations sociales de la capitale et de ses périphéries de 1930 à 2000. Les résultats montrent un renforcement du lien au fil des générations entre la position sociale et la centralité de la position géographique, au fur et à mesure de l’étalement urbain et du développement des réseaux de transport.

Social Transformation of the Paris Agglomeration in the 20th Century: A Longitudinal and Cohort Approach to Inequalities of Access to the CityThe Paris region changed radically over the second half of the 20th century as the population of Paris intra-muros declined, its old quarters were renovated, and its outskirts were transformed by suburban densification and periurban development. These changes led to a redistribution of populations across the Paris agglomeration linked to the departure of working- and middle-class inhabitants from Paris to the suburbs, the arrival of new migrant working classes, and the gradual gentrification of the French capital. Although generally based on a cross-sectional approach, research on urban segregation has suggested that changes in the geographical mobility of individuals and households are linked to changes in the social division of space. This article contributes new findings to this research by analysing an original corpus of INED surveys in the Paris region which shed light on the mobility of birth cohorts affected by the social transformation of the capital and its suburbs between 1930 and 2000. It reveals a strengthening across birth cohorts of the link between social status and geographical centrality as the agglomeration expanded and new transport networks were developed.

La región Île-de-France ha experimentado profundos cambios durante la segunda mitad del siglo XX: despoblación de Paris y rehabilitación de ciertos barrios, densificación de los suburbios y peri-urbanización. Estos cambios han provocado redistribuciones importantes de la población en la aglomeración parisina, con el desplazamiento de una parte de las clases populares y medias de París intra-muros hacia los suburbios, la llegada de nuevas clases populares migrantes y el inicio del proceso de gentrificación de la capital. Aunque realizados sobre todo según un enfoque transversal, los estudios sobre la segregación urbana sugieren desde hace varias décadas que la evolución de la movilidad geográfica de los individuos y de los hogares está asociada con la evolución de la división social del espacio. Este artículo propone completar dichas investigaciones a partir de un corpus original de encuestas del INED en la región parisina que permiten estudiar la movilidad de generaciones que han participado a las transformaciones sociales de la capital y de su periferia de 1930 a 2000. Los resultados muestran un fortalecimiento, a lo largo de las generaciones, del vínculo entre la posición social y la centralidad de la posición geográfica, a medida que progresa la dispersión urbana y se desarrollan los transportes.

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