3 juin 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Antoine Renglet, « Une police d’encre et de papiers », Presses universitaires de Louvain, ID : 10670/1.kuc1c0
Entre 1780 et 1814, l’écrit pénètre les pratiques policières au point d’en faire un élément indissociable du métier de policier. De l’époque des Lumières à la chute du régime napoléonien, les policiers commencent en effet à réaliser des rapports détaillant leurs recherches dans le but d’en informer leurs supérieurs. De plus en plus, ils inscrivent dans des registres une série d’informations destinées à entretenir une mémoire de travail. La place qu’occupent ces activités d’écriture oblige les autorités à recruter désormais des policiers aptes à pouvoir lire et écrire et à organiser un bureau de police pour la ville. Bien que ces évolutions s’observent un peu partout et selon des temporalités parfois différentes, la ville de Namur, par la richesse de ses archives, permet d’observer le phénomène sur l’ensemble de cette période troublée.