Mortalité de l'enfance au XIXe siècle à Paris et dans le département de la Seine

Résumé En Fr Es

SUMMARY Data concerning infant mortality in the Paris region during the 19th century are jar from reliable because many children were fostered in the countryside, so that the number of deaths (numerator) is reduced while that of births (denominator) is not. Errors due to this practice are not negligible and can be corrected only approximately. Census data could be used to eliminate children who were not reared at home, provided the census could be relied on. After making various adjustment, the author obtains an infant mortality rate of 190 or 200 %c for girls between 1816-1820 and 1881-1885. This estimate is higher than that has been commonly accepted so far and exceeds that for France as a whole during the same period. Mortality rates did not begin to fall significantly in the Paris region until the end of the century.

ha mortalité de la première année, dite mortalité infantile, est un des tests les plus significatifs du développement, dans une société en transition. Sa mesure ne présente aucune difficulté pour une population fermée, dont les statistiques d'état civil sont bien établies. En France et à Paris, des statistiques existent pour le XIXe siècle, mais leur exactitude est souvent contestée, en particulier pour les villes, en raison des migrations et, plus précisément, de l'envoi d'enfants en nourrice en province. Des calculs assez complexes sont alors nécessaires, pour rectifier les chiffres couramment admis. C'est ce qu'ont fait pour la région parisienne, au XIXe siècle, M. Etienne Van de Walle professeur à l'université de Pennsylvanie et Samuel H. Preston qui présentent ici les résultats de leurs travaux, portant aussi sur la mortalité juvénile.

RESUMÉN Durante el sigh XIX, los datos relativos a la mortalidad infantil en la región parisina, resultan erróneos a causa del envio en provincia de muchos nihos, para ser criados por nodrizas; como consecuencia de ello, el numero de defunciones (numerador) aparecia reducido y el de nacimientos (denominador) quedaba igual. Los errores son bastante importantes y las correciones no pueden ser más que aproximadas : la información censal no es suficientemente segura para eliminar esos niňos tanto en el numerador como en el denominador. Luego de efectuar las correciones necesarias, el autor llega a una tasa de mortalidad infantil femenina de 190 a 200 %( entre 1816-1820 y 1881-1885, valor superior al admitido generalmente сото también superior al de Francia en la misma época. Solamente a fines del siglo XIX, la mortalidad infantil disminuyó en la región parisina.