Le groupe et l’« étrangéreté » inassimilable de l’inconscient freudien ! « Une révolution képlérienne inaccomplie » !

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2018

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Jean-Pierre Vidal, « Le groupe et l’« étrangéreté » inassimilable de l’inconscient freudien ! « Une révolution képlérienne inaccomplie » ! », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, ID : 10670/1.l0gg6a


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Quels rapports ambivalents, voire paradoxaux, les analystes de groupe entretiennent-ils dans leurs pratiques cliniques avec la groupalité, à l’aune des effets, phénomènes et processus de groupe mobilisés ? En quoi ceux-ci introduisent-ils une inquiétante étrangeté dans la difficulté à repérer et différencier ce qui appartient en propre au sujet dans sa singularité et ce qui est induit par la place qu’il occupe et qui lui est assignée tant dans le groupe d’appartenance ou dans le groupe professionnel, que dans le groupe de psychothérapie, de supervision d’équipe ou d’analyse de la pratique (dont l’analyste ou les analystes eux-mêmes ne sauraient être exclus) ?Si le groupe, dans la dimension inconsciente de ses effets ouvrant sur un nécessaire décentrement épistémologique, est originairement étranger à la psychanalyse (hors la cure, appliquée), gageons qu’en dépit des pratiques (engagées malgré tout, dans le cadre des extensions de la psychanalyse) il reste parfois encore largement étranger au psychanalyste qui a du mal à opérer la décentration képlérienne qu’implique et exige tout travail analytique plurisubjectif.Accueillir les implications d’une réalité psychique extratopique, qui donc ne serait pas localisée tout entière dans le sujet, ne se limite pas à des aménagements méthodologiques ou à des accommodements épistémologiques, mais suppose une rupture ontologique.

What kind of ambivalent, and even paradoxical, relationships do group analysts maintain in their clinical practices with groupality, when seen in terms of the effects, phenomena and group processes mobilised? In what way do the latter introduce an element of the uncanny (inquiétante étrangété) into the difficulty of identifying and differentiating what belongs specifically to the subject in his singularity and what is induced by the place that he occupies and which is attributed to him not only in his group of belonging or professional group but also in the psychotherapy groups, team supervision groups or groups for analysing practice (from which the analyst or analysts themselves cannot be excluded)?If the group, in the unconscious dimension of its effects that open out onto a necessary epistemological decentring, was originally unfamiliar to psychoanalysis (except for applied analysis), we can bet that, in spite of practices (undertaken in spite of everything within the framework of the extensions of psychoanalysis), it is still sometimes largely unfamiliar to the psychoanalyst who has difficulty in operating the Keplerian decentring that is implied and required by any form of multi-subjective analytic work.Accepting the implications of an extratopographical psychic reality, which would thus not be wholly located in the subject, does not simply involve methodological modifications or epistemological accommodations, but implies an ontological break.

¿Qué relaciones ambivalentes, incluso paradójicas, los analistas de grupo mantienen en sus prácticas clínicas con la grupalidad, en función de los efectos, fenómenos y procesos de grupo movilizados? ¿En qué medida ellos introducen una inquietante extrañeza en la dificultad de identificar y diferenciar lo que pertenece el propio sujeto en su singularidad y lo que está inducido por el lugar que él ocupa y que le es asignado tanto en el grupo de pertenencia o en el grupo profesional, como en el grupo de psicoterapia, de supervisión de equipo o de análisis de la práctica (en los cuales el analista o los analistas no están excluidos)?Si el grupo en la dimensión inconsciente de sus efectos abriendo hacia una necesaria descentralización epistemológica es originariamente extraño al psicoanálisis (menos el tratamiento, aplicado), admitamos que más allá de las prácticas (comprometidas a pesar de todo, en el marco de las extensiones del psicoanálisis) continua siendo a veces muy extraño al psicoanalista que le cuesta poner en práctica la descentralización kleperiana que implica y exige cualquier trabajo analítico plurisubjetivo.Recibir las implicaciones de una realidad extra tópica, que no será localizada totalmente en el sujeto, no se limita a modificaciones metodológicas o epistemológicas sino que supone una ruptura ontológica.

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