La trace anti-mnésique. Hypothèses sur le traumatisme psychique chez l’enfant

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2020

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Daniel Marcelli, « La trace anti-mnésique. Hypothèses sur le traumatisme psychique chez l’enfant », Perspectives Psy, ID : 10670/1.l304e2


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Exception faite du bébé et du très jeune enfant, le traumatisme psychique chez un enfant, si on veut bien prendre en considération ses modes particuliers d’expression tels que le jeu ou le dessin ne diffère pas fondamentalement dans son expression sémiologique de celui de l’adulte. Dans l’un et l’autre cas, on retrouve les mêmes termes pour décrire ce que la victime a subi au point qu’on peut en proposer un glossaire ! De même chez l’enfant comme chez l’adulte, la répétition, parfois compulsive, fait de cet événement unique quelque chose qui tend à se répéter, ce qui pose au psychiatre une énigme majeure laquelle conduisit S. Freud le premier à remanier sa théorie des pulsions. Car si parfois la trace de ce traumatisme peut, après coup, subir l’effet d’un refoulement et se transformer en symptôme, dans d’autres cas elle semble persister intangible chez l’individu quand ce n’est pas dans sa descendance ! Comment comprendre l’effet de cette trace laissée dans le fonctionnement neurocognitif sans pour autant qu’elle puisse faire l’objet d’une transformation psychique ? C’est ce qu’on observe tout particulièrement dans les traumatismes qui affectent les très jeunes enfants, à un âge où, encore dépourvus de langage, ils semblent prisonniers de cette incapacité d’élaboration. L’auteur propose de nommer celle-ci « trace anti-mnésique » car précisément le travail de la mémoire ne peut s’effectuer. Ces distinctions ne sont pas seulement académiques car elles ont un intérêt majeur dans l’orientation des soins, l’auteur opposant la lacune énigmatique sur laquelle un travail associatif peut s’effectuer, à la « trace anti-mnésique » où ce travail risque fort d’être voué à l’échec s’il n’est pas relayé par un accompagnement au plus près des perceptions sensorielles.

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