20 juin 2016
Lisa Rubiloni et al., « La préservation des liens familiaux des mineurs privés de liberté au Sénégal: influence du droit international sur le droit et la pratique locale », Bibliothèque numérique RERO DOC, ID : 10670/1.l3klzm
Depuis 1989 et l’entrée en vigueur de la CDE, les droits de l'enfant se sont progressivement implantés dans les consciences pour devenir incontournables sur la scène internationale. À ce jour, 194 pays sur 197 ont ratifié la CDE, reconnaissant ainsi l'enfant comme un acteur à part entière et sujet de droits et s’engageant à mettre en oeuvre ses droits, à travers quatre principes essentiels, à savoir la non-discrimination (art. 2, CDE), l’intérêt supérieur de l’enfant (art.3, CDE), le droit à la vie, à la survie et au développement de l’enfant(art.6, CDE) et le droit pour l’enfant d’être entendu et de participer (art.12, CDE). Ainsi, il s’agit pour les pays d’assurer le plein développement de l'enfant et sa protection. Dans ce contexte, la privation de liberté des mineurs en conflit avec la loi suscite de vifs et nombreux débats depuis quelques années et pose de plus en plus de questions en regard de ce qu'elle implique pour l'enfant et la garantie de ses droits. Pour ce travail nous avons donc choisi de nous pencher sur le droit aux liens familiaux des mineurs privés de liberté au Sénégal.