2016
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Pierre-Michel Rosner et al., « Peut-on encore légitimement manger de la viande aujourd’hui ? », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.ljmlmt
Les connaissances scientifiques récentes apportent-elles de nouveaux arguments rationnels ou des raisons objectives supplémentaires en faveur ou en défaveur de la consommation de viande ? Voilà la question à laquelle il faut répondre objectivement avant d’affirmer qu’ « Il faut manger de la viande » ou « qu’il ne faut pas manger de la viande ». Or sur ce point, les corpus scientifiques qui étayent les discours apposés à l’élevage et à la consommation de viande font la part belle à des généralisations abusives, aux simplifications et aux autres fausses bonnes idées. Les généralisations abusives concernent le plus souvent l’absence de référence à l’espèce (oubliant ainsi les différences entre monogastriques et ruminants) ou au système d’élevage (oubliant les grandes différences entre les systèmes intensifs et les systèmes extensifs). Les simplifications consistent à ne pas mentionner les méthodes et les conditions des études scientifiques induisant ainsi facilement des extrapolations ou des conclusions erronées. Ces approximations dans le raisonnement conduisent à proposer des fausses bonnes idées qui sont des alternatives à la viande ou aux produits carnés dont les fondements ne sont pas étayés ou très discutables.