L'autoévaluation, une parenthèse ? Les hésitations de la biopolitique

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2011

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Dominique Memmi, « L'autoévaluation, une parenthèse ? Les hésitations de la biopolitique », Cahiers internationaux de sociologie, ID : 10670/1.lrvcvm


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Comment les institutions pensent-elles aujourd’hui ceux qu’elles administrent ? Les discours de prévention en matière de santé depuis les années 1970 présupposent des capacités individuelles à l’autoévaluation : une introspection sans profondeur guidée par des représentants de l’État, et conjuguant jouissance du calcul et érotisation de l’autocontrôle. Mais, doublant cette gouvernementabilité libérale, l’intense dramatisation du récit de prévention depuis la fin des années 1990 signale le retour à une biopolitique plus impérieuse et plus conservatrice, axée sur une sacralisation laïque de la vie. Celle-ci épaule une sédimentation de procédés gouvernementaux pourtant idéologiquement contrastés.

How do institutions « conceive of » those they govern, and what kind of citizens do they produce in the process? Public health campaigns since the 70s assume that individuals have a capacity for self-evaluation: a superficial form of introspection guided by representatives of the State, and combining the enjoyment of calculation and the erotisation of self-control. But, since the end of the 1990s this form of liberal government has been overtaken by the intense dramatization of such narratives, thus revealing that biopolitics has reverted to a new authoritative and conservative stage, where the extension of a lay sacralization of Life now seriously competes with the exaltation of individual Choice and responsibility.

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