Pratique et écriture de la crise catholique chez Michel de Certeau

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2011

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Denis Pelletier, « Pratique et écriture de la crise catholique chez Michel de Certeau », Revue d'Histoire des Sciences Humaines, ID : 10670/1.lx0h6v


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Au cours des années 1950 et 1960, l’itinéraire intellectuel de Michel de Certeau est dominé par des travaux d’érudition autour de grandes figures de la tradition jésuite, principalement Pierre Favre et Jean-Joseph Surin. Il a été marqué par l’influence du père de Lubac et de « l’école de Fourvière », un groupe de théologiens jésuites qui renouvela le rapport entre théologie et critique historique pendant les années 1940. À l’École Pratique des Hautes Études, il a suivi les cours de Jean Orcibal sous la direction duquel il soutient sa thèse de doctorat en sciences religieuses. La direction de la revue Christus avec François Roustang, la rencontre de la psychanalyse grâce à Lucien Beirnaert et Jean Clavreul, les événements de Mai 68, le conduisent ensuite à sortir de cette tradition d’érudition jésuite pour s’engager dans les sciences humaines. En 1968, il publie La prise de parole, un recueil d’articles dans lesquels il analyse les événements de mai comme une « révolution symbolique ». En 1970, la parution de La possession de Loudun le situe dans le cadre des débats d’historiens sur l’histoire des mentalités. Entre histoire et psychanalyse, entre érudition et engagement intellectuel, son œuvre est ensuite marquée par une double exigence, en apparence contradictoire. Il faut penser les sciences humaines dans les termes avec lesquels elles disqualifient la prétention du christianisme à tenir un discours de vérité, sans renoncer pour autant à « la faiblesse de croire ».

During the 1960’s and 1970’s, the intellectual itinerary of Michel de Certeau focuses on an erudition work that examines the great figures of the Jesuit tradition, mainly Pierre Favre and Jean-Joseph Surin. Michel de Certeau has been influenced by Fr. de Lubac and the « École de Fourvière », a group of Jesuit theologians who during the 30’s renewed the relationship between theology and historical critics. At the École Pratique des Hautes Études, he attended the lectures of Jean Orcibal, who supervised his PhD in religious sciences. The direction of the journal Christus with François Roustang, his encounter with psychoanalysis (thanks to Lucien Beirnaert and Jean Clavreul), and the May 68 events then led Michel de Certeau to leave the Jesuit tradition of erudition, and to commit into human sciences. In 1968, he publishes La prise de parole. In this collection of articles, he analyses the May events as a « symbolic revolution ». In 1970, La possession de Loudun situates his author in the historians debate about history of mentalities. Between history and psychoanalysis, between erudition and intellectual commitment, his work is further on characterized by a double and apparently contradictory requirement. The human sciences must be thought in the same terms as they disqualify the legitimacy for Christianity to tell the truth; meanwhile, one may not renounce to « la faiblesse de croire ».

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