2017
Cairn
N’Diaye Marième, « Au croisement des inégalités de genre et de classe : les défis de la justice familiale au Sénégal », Droit et société, ID : 10670/1.m8lmda
Le Code de la famille sénégalais est qualifié par ses détracteurs de « Code de la femme ». L’article se propose de discuter cette notion à partir de l’étude de la prise en charge des enfants à l’issue des séparations conjugales (garde des enfants et pension alimentaire). En raison de la faible effectivité du droit, il est indispensable de considérer deux circuits distincts : les tribunaux (contentieux) d’une part et les maisons de justice (médiation) d’autre part. En effet, les enjeux et décisions rendues varient en fonction du profil des justiciables. À travers une analyse croisant les variables genre et classe, on verra que si le code est loin de constituer l’outil d’une justice de genre, il n’en contribue pas moins à donner un minimum de garanties aux femmes les plus démunies.