One Health au prisme des sciences sociales : quelques pistes de lecture

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14 novembre 2019

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Jérôme Michalon, « One Health au prisme des sciences sociales : quelques pistes de lecture », Triangle. Action, discours, pensée politique et économique, ID : 10670/1.mbkxii


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Résumé Fr

Depuis le milieu des années 2000, et l’adoption des principes « One Health » par plusieurs organisations internationales de premier plan (OMS, OIE, FAO), la littérature consacrée à la thématique « une seule santé » connaît un accroissement sensible dans de nombreuses disciplines. Les sciences humaines et sociales ont-elles aussi participé à cette inflation éditoriale, sur deux modes essentiellement. Le premier a été celui de la participation à l’accomplissement des objectifs de l’agenda One Health. Il s’est alors agi de défendre les capacités des sciences humaines et sociales à analyser les éléments - cognitifs, sociaux, économiques, politiques etc. – pouvant freiner ou favoriser le décloisonnement des domaines d’expertise, des institutions, ou encore des marchés, en vue de la réalisation concrète d’une prise en charge globale des problèmes sanitaires. La seconde approche a quant à elle consisté à comprendre le contexte d’émergence de la notion « One Health », les acteurs, réseaux d’acteurs, qui l’ont porté, leurs intérêts, leurs stratégies etc. Il s’est agi donc de prendre la genèse et la réalisation de l’agenda « One Health » comme un objet à part entière, dans une perspective constructiviste. Je placerai mon propos plutôt dans cette seconde perspective et, en m’appuyant sur quelques travaux en relevant également, je donnerai quelques pistes d’exploration sociologique de ce qu’est « One Health ». En premier lieu, je reviendrai sur la narration qui fait de OH le résultat d’une négociation entre les trois organisations internationales (OMS, OIE et FAO), dans un contexte de crise sanitaire globale, ayant amené à reconfigurer leurs mandats et leurs périmètres d’action respectifs (Chien, 2013). Ensuite, je présenterai l’analyse qui réinscrit l’émergence de One Health dans les évolutions de la profession et de la science vétérinaire, permettant à celle-ci de se placer en position de promotrice de l’interdisciplinarité, dans un contexte de reconfiguration des politiques publiques de la recherche (Cassidy, 2016). Fort de ces deux analyses, je proposerai d’aborder « One Health » comme un « mot d’ordre épistémique », un concept dont l’objectif est de faire travailler plusieurs acteurs ensemble (mot d’ordre), dans un sens particulier, celui de la production de savoirs (épistémique).

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