2020
Cairn
Louis Guerpillon et al., « L’esprit des connaissances humaines : la philosophie générale de d’Alembert », Le Philosophoire, ID : 10670/1.mgmnoo
D’Alembert ouvre un espace à la philosophie générale en s’élevant à un point de vue qui, s’il est général, n’est ni abstrait ni de nulle part, parce qu’il rassemble les connaissances humaines en les éclairant sous l’angle de leurs connexions. Ni métaphysique, ni science des fondements, ni pure méthodologie, l’ordre encyclopédique défini par le « Discours préliminaire » tire des éléments des sciences une réflexion sur l’unité articulée des savoirs. La généralité concrète tient à un acte de mise en relation, s’attachant à redéfinir chaque science par le complexe de rapports dans lequel elle s’inscrit. La philosophie générale justifie l’effort d’ordonnancement des savoirs qui, sans rien céder à un vain esprit de système, leur confère un sens irremplaçable, que cette contribution s’attache à élucider.