La gloire de la bêtise : régression et superficialité dans les arts depuis la fin des années 1960 In praise of dumbness : regression and shallowness in the arts since the late 1960s Fr En

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24 novembre 2018

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Morgan Labar, « La gloire de la bêtise : régression et superficialité dans les arts depuis la fin des années 1960 », Theses.fr, ID : 10670/1.mhxfc3


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Depuis la fin des années 1960 se sont développées différentes pratiques artistiques délibérément bêtes, assumant et parfois même revendiquant leur bêtise. Dans une approche ancrée à la fois dans l'histoire culturelle et la théorie esthétique, prenant en compte les paramètres que sont les modalités d'exposition, l'industrie du divertissement et le rôle des collectionneurs, il s'agit de comprendre comment un phénomène à l'origine excentré, marginal et parfois contestataire, est devenu une donnée centrale de la production artistique contemporaine. Le premier mouvement revient sur la tradition de la bêtise en histoire de l'art. Partant de l'expression « bête comme un peintre », y est proposé une relecture du « retour à la peinture» du début 1980 (Figuration Libre, Mülheimer Freiheit à Cologne, bad painting américaine). Le deuxième moment porte sur les mécanismes de diffusion, d'expansion, de légitimation et d'institutionnalisation de l'art bête dans les années 1990 et 2000, abordant notamment les pratiques Martin Kippenberger, Jeff Koons, Paul McCarthy, Mike Kelley, Richard Jackson, Gelitin, Wim Delvoye ou encore Damien Hirst. Le troisième et dernier temps consiste en une généalogie alternative de cette histoire de la bêtise en prenant la Californie comme paradigme. On y développe l'hypothèse qu'à Los Angeles sont en germe, depuis le milieu des années 1960, les formes de bêtise artistique qui s'imposent à l'échelle internationale depuis les années 1990 : l'industrie du divertissement et le culte du succès, de la célébrité et de la richesse, et son contre-point dynamique, son envers dévoyé, le modèle du bad boy made in L.A.

Stupidity (bêtise) can be apprehended as bodily, vulgar, even regressive. Or it can simply be understood as foolish, silly or childish. I investigate all of these strains of "bêtise" in order to demonstrate the key role it has played in shaping aesthetic styles and debates about contemporary art from the late 1960s to the present day. The dissertation thus traces these fluctuations by looking at the shift from the 1960-l 970s, when dumbness, used as a critical tool, occupied a position at the margins of the art world, to the l 980-1990s when "bêtise" began to constitute an autonomous aesthetics mobilized by the art world's biggest stars. What used to be marginal then became preeminent, what used to be popular culture became high art, while lowbrow turned into highbrow. The first part takes a look back at the tradition of stupidity in art history. Viewed from the popular phrase "stupid as a painter", I propose a reevaluation of the so-called "return to painting" in the early 80s (Figuration libre, Bad Painting, Mülheimer Freiheit Grup in Koln) as an initial step. The second section analyses the mechanisms of diffusion, expansion, legitimation and institutionalization of "dumb art" in the 90s and 2000s, focusing on practices of artists like Martin Kippenberger, JeffKoons, Paul McCarthy, Mike Kelley, Gelitin, Wim Delvoye or Damien Hirst. The third and last part is an attempt to write an alternative narrative to this history of stupidity, in which I propose California as a paradigmatic model. The entertainment industry and the cult of success, fame and wealth, and its dynamic counterpoint, its dark side, the made-in-L.A.-bad-boy model played major roles in that process.

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