L’articulation entre savoirs et actions dans trois dispositifs environnementaux : conservation, évaluation d’impact et restauration

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2018

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 18 no. 2 (2018)

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Laura Rodriguez et al., « L’articulation entre savoirs et actions dans trois dispositifs environnementaux : conservation, évaluation d’impact et restauration », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.mksfhl


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Dans les actions sur la nature, les savoirs écologiques sont décisifs et source de légitimation. Les raisons pour lesquelles certains savoirs sont favorisés ou éludés sont cependant rarement explicitées dans les discours. Cet article vise à clarifier les liens qui existent entre le déploiement historique des actions, les savoirs mobilisés et les conceptions de la nature sous-jacentes dans trois modes d’action clés : la planification de la conservation, l’évaluation d’impact environnemental et la restauration écologique, prenant place au sein d’une steppe méditerranéenne (La Crau, France). L’analyse des discours montre que les savoirs s’articulent différemment aux actions selon le contexte de leur institutionnalisation. De plus, ces savoirs sont jugés plus ou moins pertinents pour l’action selon les conceptions de la nature collectives et individuelles des acteurs impliqués. La nature est conçue parfois comme coévolution entre les activités humaines traditionnelles et la biodiversité (en conservation), parfois comme liste d’espèces protégées ou patrimoniales (dans l’évaluation d’impact environnemental), et parfois comme écosystèmes fonctionnels en réseaux (en restauration écologique). La mobilisation des savoirs écologiques, pourtant prépondérants dans les actions sur la nature est guidée par des facteurs contextuels et des conceptions de la nature non formalisées.

The articulation between knowledge and actions in three environmental devices: conservation, impact assessment, and restoration. In the actions on nature, the ecological knowledge is decisive and source of legitimisation. The reasons why certain kinds of knowledge are promoted or avoided are nevertheless rarely made explicit. This article aims to clarify the links existing between the historical deployment of actions on nature, the knowledge used, and the conceptions of nature in three key modes of action: conservation planning, environmental impact assessment (EIA), and ecological restoration operations, that all took place in a Mediterranean steppe (La Crau, France). Nature is sometimes conceived as a coevolution between traditional human activities and biodiversity (in conservation), sometimes as a list of species (in the EIA), and sometimes as a functional and reticulated ecosystem (in ecological restoration). Knowledge and action relate to each other depending on the historical context of their institutionalisation as well as on the type of knowledge considered relevant for action according to the conceptions of nature of the involved agents. The mobilised ecological knowledge, yet preeminent in the actions on nature, is guided by contextual factors and conceptions of nature that are not formalised in the discourses.

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