Les circulations participent de la définition des produits

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27 avril 2019

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circulations mouvements économie circulaire recyclage géographie espace temps récursivité flux énergie définition processus produit charbon grès géologie crassier


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Bernard Guy, « Les circulations participent de la définition des produits », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences, ID : 10670/1.mm4wwx


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Le texte propose quelques réflexions préliminaires sur la question des circulations des produits de l’activité humaine, telle qu’elle est étudiée par les géographes. Notre angle d’attaque est fourni par une réflexion amont sur les concepts de temps, espace et mouvement et leurs liens. Le point central de notre propos est le retournement d’un ordre : - non la circulation (le mouvement) après le produit, c’est-à-dire : on définit d’abord le produit, puis on le met en mouvement (ou encore, plus fondamentalement, non le mouvement après le cadre d’espace et de temps) ; - mais, si l’on peut dire brièvement, la circulation précède le produit, ou, plus précisément, la comparaison entre les différentes circulations associées aux différents produits contribue à leur définition (ou encore, la comparaison des différents mouvements fonde la définition de l’espace et du temps). Le second point de vue procède d’une vision plus relationnelle que substantielle. Les problèmes logiques sous-jacents ne sont pas rediscutés. Cette manière de voir apporte-t-elle des éclairages pertinents sur ces sujets ? L’étude d’un exemple sert de premier test : on discute la valorisation des déchets de l’activité minière (charbon) dans les terrils ou crassiers. Ces déchets ont été entassés lors d’une première « circulation » et appelés comme tels. Impliqués dans une nouvelle circulation, ils sont maintenant vus comme ressources. Mais, en élargissant le point de vue, on peut s’interroger sur la formation même des gisements de charbon (première ressource), qui résultent de l’accumulation de déchets ou débris provenant de la dégradation d’une chaine de montagne, associés à des plantes issues de l’activité organique. Ces montagnes n’étant elles-mêmes qu’une étape dans une longue histoire de constructions et de destructions, depuis les débuts de la formation de la terre. Le nom qu’on donne à telle roche est lié à la dernière « circulation » qui la concerne (toute matière est constamment recyclée depuis la genèse des éléments dans les étoiles qui ont précédé le système solaire). L’énergie elle-même n’a rien de substantiel (un morceau de charbon sur la lune n’est d’aucune utilité) et ne peut être « simplement » transportée. Son expression (sa consommation) ne peut être séparée de « circulations » macroscopique (le travail que l’on en tire) et microscopique (la chaleur perdue) qui, dans le cas du charbon, concernent l’ensemble {carbone, oxygène et gaz carbonique}. Il apparaît ici une notion d’échelle, ainsi que la question du caractère primaire ou secondaire des « circulations » par rapport à la consommation de l’énergie. Cette discussion est étendue, et l’on suggère que ces comparaisons de circulations se retrouvent jusqu’au niveau de la société…

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