Yannick Bruneton, historien, spécialiste de la Corée revient sur son parcours et le choix de ses recherches

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9 avril 2019

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Yannick Bruneton et al., « Yannick Bruneton, historien, spécialiste de la Corée revient sur son parcours et le choix de ses recherches », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.mn8nxf


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Yannick Bruneton est professeur des universités en histoire, à l’université Paris Diderot (UMR 8173 Chine, Corée, Japon EHESS-CNRS) et directeur de recherche de l’École Doctorale 131 (ED 131) de l’Université Paris Diderot (Langue, littérature, image : civilisation et sciences humaines (domaines anglophone, francophone et d’Asie orientale). Il raconte que lors d’une année sabbatique prise au cours de ses études, il fait une rencontre déterminante avec un moine bouddhiste coréen qui l’initie à la langue et à la civilisation coréenne. Suite à cela, Yannick Bruneton décide de partir en coopération en Corée du Sud où il exerce au sein de l’Alliance française en tant qu’enseignant. De retour à Paris, il s’inscrit à l’université Paris-Diderot en langue vivante étrangère - coréen. Il s’intéresse alors à une période historique particulière : celle où le bouddhisme est religion d’État en Corée (le 12ème siècle). Il obtient après son DEA une bourse de recherche de 3 ans qui lui permet de retourner en Corée du Sud et de parfaire sa formation historique à l’Académie d'Etudes coréennes. Yannick Bruneton garde le souvenir d’un établissement étatique aux conditions spartiates, chant de l’hymne national tous les matins, eau chaude deux fois par semaine, mais où il a appris énormément. A son retour en France, il entame la rédaction de sa thèse qu’il soutiendra en 2002 sous la direction de Jean-Noël Robert (Directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes études). Cette thèse de 1300 pages est le fruit d’un travail de 6 ans qui porte sur les moines géomanciens de Koryò à travers une étude critique des sources. Yannick Bruneton s’apprête à la publier dans le cadre d’un contrat post doctorat au CNRS quand un de ses enseignants prend sa retraite à l’université Paris -Diderot ; il est alors nommé à ce poste. Au début des années 2000, les études sur la Corée se développent et la section qui compte trois membres est confrontée à la massification d’étudiants. Yannick Bruneton doit faire face à une grande responsabilité administrative. Si une politique de rééquilibrage entre les différentes disciplines a été entreprise et que le laboratoire aujourd’hui compte huit membres, il n’en demeure pas moins que la charge de travail est extrêmement importante entre le travail pédagogique, la recherche et le travail administratif. A partir de 2006, il retourne fréquemment en Corée et se consacre à l’épigraphie. Sollicité sur ses rapports avec la Corée du Nord, Yannick Bruneton dit qu’ils ne sont pas évidents car les rares chercheurs envoyés en France le sont pour la transmission d’une idéologie ; cependant, lui-même a pu se rendre dans le pays et en ce moment, il est en train d’écrire un manuel sur l’écriture sino-coréenne dans lequel il intègre les spécificités de la langue nord-coréenne. Au sujet de l’Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) qu’il a soutenue en 2013, il évoque le congé CRCT, Congé pour Recherches ou Conversions Thématiques (CRCT) qu’il a pu prendre pour sa rédaction. Son mémoire de synthèse s’intitulait : « Pour une herméneutique des sources médiévales coréennes : sources officielles et privées, épigraphie (Xe – XIVe siècles) » et il l’a conduit sous la direction de Nicolas Fiévé. S’exprimant sur le mémoire d’égo-histoire, il se souvient avoir éprouvé de la réticence face à l’exercice, mais finalement, il en souligne les apports en terme de bilan constructif sur un parcours. Enfin, interrogé sur ce qu’il aurait pu faire s’il n’avait pas été enseignant chercheur, Yannick Bruneton confie que la vocation religieuse l’a effleuré un temps. Aujourd’hui, s’il s’estime satisfait, très investi dans sa carrière professionnelle, il lui semble qu’il pourrait faire sans souci autre chose.

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