La survie des toponymes de l'âge du bronze dans le Pont et en Cappadoce. Continuité ethnique, linguistique et survie des traditions de l'époque hittite impériale pendant les siècles “obscurs” jusqu au début de l âge classique?

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2013

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Massimo Forlanini, « La survie des toponymes de l'âge du bronze dans le Pont et en Cappadoce. Continuité ethnique, linguistique et survie des traditions de l'époque hittite impériale pendant les siècles “obscurs” jusqu au début de l âge classique? », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, ID : 10670/1.mogg7z


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La survie des toponymes de l’âge du bronze dans le Pont et en Cappadoce Pour la partie mieux connue de l’Anatolie hittite, la bande centrale entre la mer Noire et la côte cilicienne, on peut se poser des questions à propos de la continuité dans le temps et la survivance des traditions impériales, de la toponymie, et même des rapports géopolitiques entre les territoires. La fin présumée de l’empire hittite au début du XIIe siècle est dans la réalité seulement la fin de sa capitale, abandonnée par le roi et ses fonctionnaires ; la fin des archives nous empêche de connaître les développements successifs et l’on pense actuellement que la cour fut transférée plus au sud ; une hypothèse récente considère la possibilité d’une survivance en Cappadoce centrale (le royaume de Tabal, louvisé). Les derniers noms de la tradition impériale apparaissent encore au huitième siècle av. J.-C., dès lors la tradition semble disparaître, trop tôt pour être enregistrée par les Grecs. La constance linguistique par contre est à l’origine de la survivance des toponymes dans certaines zones ; les dialectes néo-louvites, qui nous sont connus par les inscriptions (comme le lycien) ou l’onomastique, ont survécu jusqu’à l’annexion par Rome ou dans certains cas bien au-delà, jusqu’au début de l’époque byzantine (en Isaurie). Pour ce qui concerne les aspects géopolitiques, il est par exemple intéressant d’examiner la répartition des stratégies du royaume de Cappadoce, que nous connaissons par Strabon, en la comparant avec la structure du royaume hittite ; dans cet examen rentre le problème des deux Comana de Cappadoce et du Pont et de la Kummanni hittite, qui se trouvait par contre en Cilicie. On assiste, semble-t-il, à un rétrécissement du territoire avec la conservation, par déplacement, de la principale ville sainte et de structures territoriales telles qu’un «Haut Pays » et un «Bas Pays » . Comme on le sait, Mithridate VI fut empêché par les Romains dans sa tentative d’annexer la Cappadoce au Pont, qui aurait reconstitué une unité remontant au moins à l’âge persan ; dans une prospective encore plus longue on peut remarquer que le contraste Pont/ Cappadoce s’était présenté déjà au début du deuxième millénaire av. J.-C. sous la forme du conflit entre Hatti, avec la ville royale de Zalp(uw) a sur la côte de la mer Noire, et Kaniš/ Neša près de Césarée de Cappadoce ; Huzziya I, descendent des rois de Zalpa, réussit, dans des circonstances plus favorables que celles rencontrées par Mithridate, dans la tâche d’arriver à un compromis avec la noblesse de Kaniš et d’unifier les deux territoires, en fondant ainsi l’empire hittite.

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