La réception des écrits de Max Weber sur le confucianisme au Japon et en Asie du Sud-Est

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31 janvier 2020

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Thomas Brisson, « La réception des écrits de Max Weber sur le confucianisme au Japon et en Asie du Sud-Est », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.031.0303


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L’article examine la réception des thèses de la Sociologie des religions de Max Weber au Japon, puis leur déplacement en Asie du Sud-Est entre les années 1930 et 1980. Il s’intéresse en particulier à la manière dont intellectuels asiatiques et spécialistes du Japon ont lu les thèses wébériennes sur le confucianisme. L’article montre comment le rôle central qu’elles ont eu dans le débat sur le capitalisme et la modernité en Asie s’explique moins par leur contenu que par la structure des relations qu’elles organisent. Substantiellement, la thèse wébérienne originale, qui faisait du confucianisme un obstacle au développement du capitalisme, a en effet été progressivement invalidée, le confucianisme devenant un facteur d’explication du succès du capitalisme asiatique. Formellement, cependant, le lien qu’elle établit entre religion et modernité s’est imposé comme un schème d’intellection central de la discussion. En Asie, rejet substantiel et acceptation formelle des thèses wébériennes sont ainsi allés de pair. L’article décrit les différentes étapes de ce processus en faisant fonctionner à la fois une explication internaliste (la plasticité formelle d’une thèse) et une explication externe (tenant aux contextes socio-politiques dans lesquels la thèse s’est transformée).

The paper tackles the reception of Max Weber’s Sociology of Religion in Japan and in South-East Asia between the 1930s and the 1980s. It starts with Weber’s analysis of the negative relation between Confucianism and Capitalism in the 1920s, with the former being considered an impediment to the rise of modern economy. It then scrutinizes how this thesis progressively diffused in Asia and came to be significantly altered. The paper assumes that Weber’s reception has followed two parallel but partly contradictory paths. On the one hand, his idea of a conservative Confucianism has been dismissed and gradually replaced by the opposite assumption that Confucianism has been instrumental in building an Asian modern capitalism. On the other, nevertheless, his connection between religion and capitalism is still framing the academic debates. In Asia, whereas the content of Weber’s thesis has lost momentum, its formal assumptions have remained highly influential.

El artículo examina la recepción de las tesis de la Sociología de las Religiones de Max Weber en el Japón y su desplacemiento en Asía del Sur-Este, entre los años 1930 y 1980. Este trata en particular de la manera como los intelectuales asiáticos y los especialistas del Japón han leído las tesis weberianas sobre el confucianismo. El artículo muestra cómo éstas tuvieron un rol central en el debate sobre el capitalismo y la modernidad en Asia, que se explica más por la estructura de las relaciones que estas organizan, que por su contenido. Sustancialmente, la tesis weberiana original, que hacía del confucianismo un obstáculo al desarrollo del capitalismo, ha sido invalidada progresivamente, pues de hecho el confucianismo se convirtió en un factor de explicación del éxito del capitalismo asiático. Sin embargo, formalmente, la relación que la tesis estableció entre religión y modernidad se ha impuesto cómo un esquema de intelección central de la discusión. En Asia, el rechazo sustancial y la aceptación formal de las tesis weberianas fueron de la mano. El artículo describe las diferentes etapas de este proceso, utilizando a la vez una explicación internalista (la plasticidad formal de una tesis) y una explicación externa (teniendo en cuenta los contextos socio-políticos en los cuales la tesis se transformó).

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