Polygraphie et science humaine au XVIIe siècle. Charles Sorel : pédagogue universel, écrivain du particulier.

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4 mai 2019

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Marie Selina Capel, « Polygraphie et science humaine au XVIIe siècle. Charles Sorel : pédagogue universel, écrivain du particulier. », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.mvhgcu


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Cette thèse est consacrée à l’œuvre polygraphique de l’écrivain et pédagogue Charles Sorel, particulièrement actif à Paris entre 1620 et 1670. Quelquefois réduit à ses productions « plaisantes » dites littéraires (satiriques, comiques, galantes), Sorel s’est au contraire attaché tout au long de sa carrière à faire valoir son travail « sérieux » dans les domaines de l’histoire (Histoire de la Monarchie française), de la philosophie et des sciences (La Science universelle), où il joue un rôle de passeur méconnu et/ou non reconnu. À l’Âge classique, où s’amorce le processus de disciplinarisation de la connaissance en Europe, c’est cette place et cette activité d’auteur « total » et non spécialisé que mon travail a pour but de mettre en lumière et de contextualiser, au prisme du concept moderne de polygraphie, qui désigne l’art d’écrire en grande quantité sur de nombreux sujets dans une perspective didactique. Dans la première partie de mon travail (chapitres 1 à 5 : « Nature des corps particuliers »), j’explique que l’attachement de Sorel à la catégorie épistémologique du « particulier », dont je montre qu’elle lui est inspirée par les travaux du philosophe anglais Francis Bacon (lui-même démarqué d’Aristote), témoigne d’une pensée et d’une pratique d’écriture qui doivent leur cohérence et leur originalité à une « échelle d’attention » déterminée et constante : celle du détail proportionné à l’agir humain. Dans la seconde partie de la thèse (chapitres 6 à 10 : « Culture des textes particuliers »), je soutiens que l’intérêt sorélien dévolu aux « particularités » du monde naturel et humain, qui contraste vivement avec le régime épistémologique généraliste caractéristique de l’Âge classique (mathématiques naissantes, purisme, absolutisme, etc.), signale une sensibilité non seulement philosophique, mais également anthropologique, politique, linguistique et stylistique qui trouve son plein épanouissement dans la réalisation d’œuvres de fiction à vocation morale, les histoires comiques, que l’auteur nomme des « tableaux de la vie humaine ». Grâce à l’analyse extensive de cette poétique du rapprochement fondée sur un référentiel épistémologique particulariste, mon travail propose un éclairage nouveau et rigoureux sur les rapports entre sciences et littérature, en plus de souligner la profonde cohérence de l’écriture polygraphique sorélienne.

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