13 décembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Zappulla Muscarà Sarah, « «Il guajo d’un altro Pirandello» in letteratura », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.mxg6lu
Le fils aîné de Luigi Pirandello, Stefano, commencera à écrire en utilisant, selon des modalités diverses, le pseudonyme. Par ce signe linguistique très motivé, il entend échapper au « joug littéraire qui se nomme Pirandello » et en même temps se sentir « un être vivant », ce qui toutefois aboutit à renforcer le lien, moins sur le plan biologique qu’au regard des affinités électives. Bien que tendu vers la conquête d’une véritable autonomie artistique et économique, le fils aura recours aux relations de son père pour s’insérer dans le monde journalistique et dans le secteur de l’édition si difficiles à pénétrer. Cette étude n’examine pas l’œuvre littéraire qui vaudra finalement à Stefano une reconnaissance personnelle dans le domaine de la dramaturgie et de la littérature narrative, mais elle trace plutôt, à travers la dense correspondance du fils et du père avec de nombreux écrivains et opérateurs culturels, une tranche de la vie littéraire en Sicile et en Italie au début du xxe siècle et les difficultés d’un « fils à papa » pour s’insérer dans ce qui est désormais le marché des Lettres.