Pourquoi Illich n’a-t-il pas formulé une vision alternative de l’informatique ?

Fiche du document

Date

2020

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Philippe Aigrain, « Pourquoi Illich n’a-t-il pas formulé une vision alternative de l’informatique ? », Communication & langages, ID : 10670/1.mypgyo


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

L’article pose la question suivante : pourquoi Illich n’a pas développé une vision alternative de l’informatique alors qu’il aurait pu y être poussé par son approche des techniques ? On commence par étayer l’affirmation selon laquelle Illich disposait notamment avec son concept de monopole radical des outils nécessaires à la construction d’une vision alternative de l’informatique, si ce n’est dans les années 1970, du moins dans les années 1980 après la naissance de l’informatique personnelle. Analysant les raisons qui ont pu pousser Illich à conserver une vision essentialiste et négative de l’informatique, on pointe en particulier sa vision de la lecture, profondément enracinée dans ses positions religieuses, et le fait qu’il persiste à considérer l’informatique comme une technologie et non comme vecteur d’une mutation anthropologique.

The reason for raising the question in the title is that Illich appears to have developed intellectual tools that could lead him to sketch other possible paths for the development of computing. A reading—in particular of Tools for conviviality—shows that with the criticism of radical monopolies and the promotion of human control on tools Illich could have explored—at least in the 1980s with the birth of personal computing—other paths than those of an essentialist negative vision of computers. To try to understand why he did not, the paper highlights his vision of reading, deeply rooted in his theological ideas, and the fact that he keeps considering computers as a technology and not as the basis of an anthropological mutation.

El artículo se pregunta por qué Illich no desarrolló una visión alternativa de la informática, tema al que su concepción de la técnica habría podido conducirlo. Se argumenta a partir de un hecho: Illich disponía, a través de su concepto de monopolio radical en especial, de las herramientas necesarias para construir dicha visión alternativa, desde la década de los setenta o por lo menos en los años 1980 tras el nacimiento de la informática personal. Al analizar las razones que llevaron a Illich a conservar una visión esencialista y negativa de la informática, se señala en particular su visión de la lectura, profundamente arraigada en sus posiciones religiosas, y el hecho de que persistiera considerando la informática como una tecnología y no como vector de una mutación antropológica.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en