Interactions asymétriques – scènes de rue et institutions de contrôle étatique

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2010

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Le phénomène dit des « enfants des rues » (Straßenkinder) est une préoccupation sociale controversée depuis plus de quinze ans. Les acteurs sociaux sont le plus souvent décrits de manière compassionnelle comme « jeunes en danger », ou de façon criminalisante comme « jeunes dangereux ». La présente contribution essaye plutôt de définir le phénomène des « enfants des rues » à partir d’une observation participante basée sur plus de six ans de recherches sur le terrain. Elle considère le phénomène comme le résultat de processus d’interactions entre les jeunes et les instances étatiques de contrôle. L’approche ethnographique montre que la réalité sociale de l’espace spécifique qu’est « la rue » est produite par un processus réciproque d’interactions.

For fifteen years, Germany has been witness to a heated discussion about the social phenomenon of street kids. Frequently, the social actors are described either as « endangered youth », corresponding to a discourse of victimization, or alternatively as « dangerous youth » in a discourse which tends to criminalize them. Tis contribution attempts to grasp the social phenomenon of street kids on the basis of participatory observations drawn from six years of field research which focused on the interaction between youth and institutions representing state authority. Te ethnographic approach makes it clear that the social reality of the specific Lebenswelt represented by the « street » is generated in processes of asymmetric interaction.

In Deutschland wird das so genannte « Straßenkinderphänomen » inzwischen seit mehr als 15 Jahren kontrovers diskutiert. Üblicherweise werden die sozialen Akteure dabei entweder in viktimisierender Tonlage als « gefährdete Jugendliche » oder in kriminalisierender Manier als « gefährliche Jugendliche » beschrieben. Dieser Beitrag versucht dagegen, das Phänomen « Straßenkinder » auf der Grundlage teilnehmender Beobachtungen aus über sechs Jahren Feldforschung als Resultat von Interaktionsprozessen zwischen Jugendlichen und staatlichen Kontrollinstanzen zu bestimmen. Der ethnographische Zugriff macht deutlich, dass die soziale Realität der spezifischen Lebenswelt « Straße » erst in einem wechselseitigen Prozess asymmetrischer Interaktion erzeugt wird.

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