Étude morpho-syntaxique des parasynthétiques : Les dérivés en dé– et en anti–

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2012

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Franziska Heyna, « Étude morpho-syntaxique des parasynthétiques : Les dérivés en dé– et en anti– », Champs linguistiques, ID : 10670/1.n3apg0


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Quelle différence y a-t-il entre les dérivés du type déboutonner et dévisser d’une part, les dérivés du type dépoter et désherber d’autre part ? Les premiers sont traditionnellement décrits comme des verbes préfixés sur un verbe simple, tandis que les seconds appartiennent à la classe des formations dites ‘parasynthétiques’, dont la caractéristique principale réside dans l’ajout pour ainsi dire simultané de trois éléments - préfixe, base et suffixe - sans qu’une étape intermédiaire soit attestée. Certains adjectifs comme sous-marin ou antigrippal sont parfois également décrits comme relevant de la parasynthèse, du fait que leur sens se traduit plus adéquatement en référence à la base substantivale mer et grippe qu’à marin et grippal. Le présent ouvrage propose une étude syntaxique et sémantique approfondie de deux classes de faits, les dé-Verbes parasynthétiques et les dérivés en anti-, qui constituent un domaine d’étude privilégié pour interroger les catégories traditionnelles, préfixes vs prépositions. Une analyse fine du comportement distributionnel de certains morphèmes présentant à la fois une variante préfixale et une variante prépositionnelle aboutit à une typologie des morphèmes « antéposés » à un nom ; l’auteure introduit le terme de pré-morphèmes pour référer à cette nouvelle catégorie grammaticale. Dans le domaine de la préfixation en anti-, une approche méthodologique basée sur des investigations empiriques a permis de mettre au jour des faits méconnus, tels les phénomènes de variation dans le comportement combinatoire du préfixe anti- : des emplois comme anti-les méchants libéraux, le patch antirondeurs disgracieuses ou les arrêtés anti « arabes du coin » incitent à penser que anti- investit désormais certains contextes ‘prépositionnels’ ; les occurrences comme anti-roman policier, anticolliers ou encore anti-joli(e) et anti-douillet témoignent, quant à eux, de la créativité lexicale à l’oeuvre dans les dérivés à valeur antonymique.

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