2010
Cairn
John Tresch, « La « technesthétique » : répétition, habitude et dispositif technique dans les arts romantiques », Romantisme, ID : 10670/1.n7w56o
En 1843, le physicien André-Marie Ampère décrit une nouvelle science, la « technesthétique », qui porte sur les « moyens par lesquels l’homme agit sur l’intelligence ou la volonté des autres hommes ». Cette nouvelle science correspond à la recherche des artistes romantiques pour des nouveaux effets et à leur fascination pour la puissance transformatrice de l’industrie. Comme une traduction théorique de ces obsessions, les lecteurs « mineurs » du philosophe Maine de Biran – y compris Ampère, Alexandre Bertrand, Moreau du Tours et Félix Ravaisson – ont avancé des analyses des interactions dynamiques entre le mouvement et la pensée, la matière et l’esprit. Leur intérêt pour les modifications des perceptions par l’habitude, par la répétition et par la technique entrecroise et éclaircit la « technesthétique » des arts romantiques.