10 septembre 2018
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Maï-Lan Marine Thaler, « L’institutionnalisation du temple dans la République Populaire de Chine : nouvelles relations entre le bouddhisme Han et l’État depuis 1982 », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.nf0yjr
En 1978, le gouvernement de la République Populaire de Chine lance un vaste programme de réformes qui transforment la société chinoise. Une des conséquences de la « Réforme et Ouverture » (gaige kaifang, 改革开放) est un certain relâchement de la pression politique dans le domaine des affaires privées. Dans ce contexte, l’attitude de l’État envers les religions a évolué de d’une politique répressive mise en place durant la période maoïste vers une stratégie d’accommodation. Ainsi, dès les années 80, la relation entre l’autorité politique et les religions est redéfinie, et on commence à observer une résurgence de la pratique religieuse. C’est en particulier le bouddhisme Han qui fait l’objet d’un impressionnant gain de popularité. Toutefois, ce phénomène est fortement contrôlé par l’État. Dans ce mémoire de science politique, nous nous intéressons au processus d’institutionnalisation dont fait l’objet le bouddhisme Han depuis quatre décennies. Nous étudierons d’abord les dynamiques institutionnelles qui déterminent le contexte global de la relation entre cette religion et l’État. Nous exposerons ensuite le cadre formel établi par l’État pour contrôler l’activité religieuse. Nous verrons enfin comment ces éléments ont défini un modèle spécifique de temple bouddhique, touristique et moderne.