Évaluation régionalisée de l'émission et de la séquestration du carbone dans les sols tropicaux de Guadeloupe (TROPEMIS)

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2015

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INRAE

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-bio] -bio]/Vegetal Biology

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Sol

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Jorge J. Sierra et al., « Évaluation régionalisée de l'émission et de la séquestration du carbone dans les sols tropicaux de Guadeloupe (TROPEMIS) », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.nguxu9


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Les résultats issus des enquêtes et des mesures chez les agriculteurs ainsi que ceux obtenus par modélisation, ont montré que pour la période 1998-2014, l'émission moyenne annuelle de CO2 des sols agricoles de Guadeloupe est de 1950 tonnes C, ce qui représente une perte d'environ 0.15% par an du stock carboné des sols. La région du nord de Basse-Terre est la source principale des émissions, associées notamment à l'acidification des sols et à la perte de rendement de la canne à sucre (c.à.d. réduction des entrées carbonées). Les cultures de diversification, principalement le maraîchage et les cultures vivrières, sont aussi une source d'émission, mais la relativement faible surface occupée par ces systèmes limite leur impact territorial. Les SdC à base de banane et vergers fonctionnent comme de légers puits de C atmosphérique. Les simulations réalisées afin de saisir l'impact du CC ont montré que les émissions augmenteraient de 60% à l'horizon 2045 à cause du réchauffement climatique (+0.6°C entre 2015 et 2045), sous l'hypothèse de non variation de la distribution et de la gestion des SdC actuels. Ce résultat est associé à l'augmentation du taux de minéralisation du C du sol, et aussi à une diminution de résidus de culture dans les cas des plantes C4 (canne à sucre) et CAM (ananas). De ce fait, la canne à sucre, qui occupe actuellement environ 45% de la SAU, deviendrait une source d'émission de CO2 dans tout le territoire, notamment en Grande-Terre qui serait alors la région la plus émettrice de Guadeloupe. Les résultats de la modélisation ont indiqué qu'une augmentation de l'utilisation d'amendements organiques (surface amendée et dose appliquée), et l'application des rotations et d'un travail du sol réduit, notamment en maraîchage et vivrier, peuvent aider à atténuer l'impact du CC sur les émissions de CO2. Compte tenu de la richesse et de la représentativité de la diversité agro-écologique de Guadeloupe, la démarche appliquée dans ce projet pourrait être aisément extrapolée à l'échelle régionale.

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